Par Patrick Kienge
C’est un attentat qui a eu lieu le 25 février 2024 vers 21h30 dans la localité de Buringa, Commune de Gihanga et Province de Bubanza au Burundi, attentat perpétré par le groupe rebelle Burundais du Red Tabara.
Outre aux multiples dégâts matériels, l’attentat a fait selon les autorités Burundaises des dégâts humains, notamment 9 personnes tuées 6 femmes et un militaire, 5 personnes blessées dont 3 femmes.
Bujumbura étant en conflit diplomatique avec Kigali, dont elle a même dernièrement les frontières, accuse le régime de Paul Kagame d’être derrière ce macabre acte, étant le financier et fournisseur en armement du groupe armé, Red Tabara qui tient ses bases sur le sol de la République Démocratique du Congo, où il fait notamment des massacres sur la population Congolaise :
« Le Gouvernement du Burundi déplore encore le comportement du Rwanda qui
entretient, entraîne, et arme le groupe terroriste Red Tabara qui ne cesse d’endeuiller le Burundi par des attaques ciblant des populations innocentes et exige l’extradition du cerveau de ce groupe terroriste hébergé au Rwanda, » peut-on lire dans le communiqué de Bujumbura.
Accusations qui n’ont pas laissé indifférent le régime voisin de Kigali, qui a directement réagi par la voie de la porte-parole du Gouvernement, Yollande Makolo :
« Nous n’avons rien à voir avec RED Tabara ; il s’agit d’une milice située au Sud-Kivu, dans le sud-est de la RDC. Ils ne sont pas au Rwanda, ils ne sont pas soutenus par nous, et nous n’avons rien à voir avec cela. Le Burundi devrait s’occuper de ce problème par lui-même, avec la RDC, et ne pas essayer d’impliquer le Rwanda dans quelque chose qui ne nous concerne pas. »