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Par Patrick Kienge
« Le conflit qui perdure à l’Est de la RDC depuis presque 30 ans, qui est le plus meurtrier depuis la 2e guerre mondiale, est principalement économique, et le lien entre l’exploitation et le commerce illégal des minerais est reconnu comme une cause profonde de la violence et de graves violations des droits humains, et l’implication du Rwanda (…) » Denis Mukwege.
C’est un protocole d’accord entre Kigali et Bruxelles qui fait couler beaucoup d’encre et d’interrogation, plus que dans la forme, mais dans la logique éthique de l’Union Européenne qui s’est toujours déclarée défenseure de la transparence sur la traçabilité des minerais en provenance des territoires en guerre, appelés minerais de sang ou de conflits.
Après les États-Unis en 2010, depuis le 1er janvier de l’année 2021, l’Union européenne avait imposé aux entreprises européennes sur leur approvisionnement, plus de traçabilité sur certains minerais « stratégiques », notamment les 3T dont l’étain (cassitérite), le tungstène (wolframite) et le tantale (coltan) et l’or.
Une législation européenne adoptée en mai 2017, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2021, basée sur trois points et qui précise ceci :
- l’exportation de minerais et de métaux de conflit vers l’UE ;
- les fonderies et les affineries mondiales et européennes d’utiliser des minerais de conflit ;
- d’être maltraités.
La loi exige également le développement des communautés locales de la provenances des minerais , notamment elle exige des entreprises de l’UE une assurance qu’elles importent ces minéraux et métaux uniquement à partir de sources responsables et non des zones de conflits, comme dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Législation européenne 2017 :
Dans les zones politiquement instables, le commerce des minerais (l’étain, le tungstène, le tantale et l’or) peut être utilisé pour financer des groupes armés, alimenter le travail forcé et d’autres violations des droits de l’homme, et soutenir la corruption et le blanchiment d’argent.
De quels pays proviennent les minerais de conflit ?
Les pays ou zones considérés comme touchés par un conflit ou à haut risque sont les suivants :
- Dont les ressources naturelles comprennent des minéraux qui sont très demandés, que ce soit localement, régionalement ou globalement. et
- Souffrez soit d’un conflit armé, comme une guerre civile, d’un état d’après-conflit fragile, soit d’une gouvernance faible ou inexistante et de violations systématiques du droit international, y compris des violations des droits de l’homme.
Réaction du prix Nobel, Denis Mukwege
Avec le protocole d’accord signé le 19 février entre l’Union Européenne (UE) et le Rwanda pour favoriser le développement de chaînes de valeur « durables » et « résilientes » pour les matières premières, aussi appelées minerais des conflits ou de sang, l’exécutif européen atteint non seulement le paroxysme du cynisme en matière de géostratégie (…)
Le lien ci-dessous pour lire la réaction complète sur le profil X du Dr Mukwege :
