Par Kiki Kienge
Bien après la prise de pouvoir en 2018, Félix Tshisekedi et Paul Kagame s’étaient lié une amitié jusqu’à se considérer comme frères, la situation entre les deux présidents s’est transformée en une inimitié extrême, au point le Félix Tshisekedi n’avait jugé de jamais devoir rencontrer Paul Kagame de toute sa vie.
Le président Congolais à la fin de l’idylle amicale, a toujours accusé Kagame et son régime d’être la cause de l’instabilité dans l’Est de son pays, soutenant notamment les rebelles du M23, chose que le président Rwandais a toujours nié, rejetant la faute à l’incapacité des autorités Congolaises dans la gestion de leur pays.
Les pays occidentaux avec en tête les États-Unis, notamment les pays de la sous-région, se sont engagés dans la recherche d’une solution pour la situation dans l’est du Congo, proposant un dialogue entre les parties en conflit, mais le président Congolais a toujours rejeté cette proposition :
« Aucun dialogue ne peut intervenir avec le Rwanda tant qu’il occupera une portion de notre territoire a travers le M23, » a toujours déclaré le président Congolais.
Voilà pour la rencontre annuelle des chefs d’État de l’union Africaine, ce vendredi 17 février 2024, le président Angolais en tant que chargé de suivi de l’accord de Luanda sur la RD Congo, à organiser un mini-sommet extraordinaire à huis clos sur la situation sécuritaire qui se vit en RDC.
Les deux parties en conflit se sont défendus accusant l’autre d’être la cause de l’insécurité dans l’Est de la RD Congo, pour le Rwanda, qui s’est exprimer a travers son président, Paul Kagame :
« Ce soir, au siège de l’Union africaine, le Président Kagame a participé à un mini-sommet organisé par le Président João Lourenço de l’Angola pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité persistante dans l’est de la RDC, notamment la mauvaise gouvernance, la discrimination ethnique et la violence. »
Du coté Congolais, la présidence de la République, a écrit sur son compte X :
« Dans son intervention lors des travaux à huis clos du mini-sommet sur la situation sécuritaire en RDC, le Président Félix Tshisekedi a démontré l’implication du Rwanda dans l’entretien de l’insécurité et le pillage des richesses dans l’Est du Congo. »
Le président Congolais, contrairement à la position qu’il a toujours eu sur l’exclusion de toute sorte de dialogue, ni avec le Rwanda, ni avec les rebelles du M23, a cette fois-ci évoqué le retour à un dialogue constructif et réconciliateur entre la RD Congo et son voisin le Rwanda, posant comme condition ;
« la cessation immédiate des hostilités, le retrait immédiat du M23 des zones occupées et le lancement du processus de cantonnement de ce mouvement. »