Par Kiki Kienge
Désormais, la guerre entre le gouvernement Congolais et le groupe Kazakh basé au Luxembourg, Eurasian Ressources Group (ERG) n’a plus rien à cacher au domaine public.
Le géant minier Congolais, la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines GCM), ne cache plus ses ambitions de possession des actifs du groupe ERG, qui détient en République Démocratique du Congo quatre mines ; Frontier, Comide, Metalkol et Boss Mining, mais notamment d’autres projets à divers stades de développement :
« La société minière de l’État congolais Gécamines a annoncé avoir fait une proposition ferme pour acheter trois actifs de cuivre et de cobalt d’Eurasian Resources Group dans le pays dans le but de récupérer des projets détenus par des partenaires et de constituer des réserves en métaux essentiels à la transition verte. L’unité minière de la République démocratique du Congo veut acheter trois des actifs de la société minière Khazakhe dans le pays et dispose de fonds pour financer l’achat (…) » Avait déclaré Robert Lukama, président de la Gécamines le 13 février à Reuters.
Cette proposition arrive au moment où plusieurs sites miniers d’ERG, sont envahi par des creuseurs artisanaux, avec à la tête un certain Coco Muya, très proche de Thierry Tshisekedi frère du président de la République Félix Tshisekedi, qui exploitent illégalement les minerais du site.
Mais aussi que les activités de Boss Mining sont suspendu par le ministère des Mines pour pollution ayant provoqué mort d’homme et de non-signature du cahier des charges.
Notamment quand le groupe Kazakh a déjà initié des actions judiciaires devant deux cours arbitrales, celui de Paris en France et de Genève en Suisse contre le Gouvernement Congolais suite aux blocage jugé illégal par ERG, des activités du groupe en RD Congo.
Le président de la Gécamines, Robert Lukama n’a pas précisé le montant ni quels seraient les actifs ciblés par le gouvernement Congolais dans toutes ses déclarations sur l’achat des parts d’ERG.
Eurasian Resources Group, est une entité détenue à 40 % par le Gouvernement Kazakh et 60 % par les fondateurs ou les ayants droit, qui devront décider de la possibilité de vendre ou pas leurs actifs en RD Congo.
Pour quelques analystes proches du groupe Kazakh, cette proposition d’achat de l’entreprise étatique, ne seraient en réalité qu’une stratégie pour pousser le groupe Kazakh hors du pays, afin que leurs gisements de cobalt et cuivre tant lorgnés par les membres et proches de la famille présidentielle, puissent en avoir le contrôle total.