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Par Kiki Kienge
C’est un contrat aux contours nébuleux qui a fait couler beaucoup d’encre, signé en 2007 et 2008 sous le régime de Joseph Kabila, entre la République Démocratique du Congo et un groupe d’entreprises Chinoises, chapeautées bien sûr sous coulisse par le pouvoir de Pékin.
Le contrat Sino-congolais considéré comme le contrat du siècle en RD Congo, c’est un accord qui donne le droit aux entreprises Chinoises d’exploser le cobalt et le cuivre du Grand Katanga, notamment le devoir à réaliser des infrastructures en échange des minerais tirés de cette exploitation minière.
Rappelons à son temps, quelques analystes juridiques ont jugé défendant le pouvoir, que le Protocole d’accord Sino-Congolais était une Convention de collaboration passée avec un groupe d’entreprises Chinoises, donc ne devraient pour autant pas être soumises à la ratification par le Parlement de la RD Congo.
Félix Tshisekedi sous son premier mandat, bien sur après la rupture politique avec son alors allié Joseph Kabila, a fait de la révision de cet accord son cheval de bataille politique et sa majeure source financière des projets de son deuxième mandat pour la République du Congo.
Voilà avec fracas médiatique, l’IGF (Inspection Générale des Finances) organe de la Présidence de la République, vient d’annoncer les conclusions des mois de négociations entre Kinshasa et le groupe d’entreprises Chinoises sur le contrat du siècle, en quoi consiste réellement cette réévaluation selon les autorités de Congolaises.
- Une augmentation de 5,8 milliards $US, plus le 1,2 milliard $Us déjà versés en 15 ans par les Chinois, cela donne une somme totale de 7 milliards $US, qui seront payés en 20 ans selon ces échéances ; 624 millions $US pour l’année 2024 et 324 millions annuellement dès l’année prochaine jusqu’en 2044. Qui donne pour donner un exemple sur la construction des routes, 7.000 kilomètres des routes nationales, dont 650 kilomètres en 2024 et 350 kilomètres chaque année pendant 20 ans.
- 240 millions $US de royalties en faveur de la RD Congo sur le chiffre d’affaires annuel de la Sicomines.
- La RD Congo détiendrait désormais notamment 40% des parts dans la gestion du barrage hydroélectrique de Busanga inclut dans le contrat Sino-congolais.
Mais l’opacité et la non publication en intégralité du contrat révisé par les autorités de Kinshasa, comme ce fut le cas en 2007 et 2008 lors de la signature sous le régime de Joseph Kabila, fait réagir le monde intellectuel Congolais qui se pose des questions sur les avantages réels de la RD Congo avec cette révision de l’accord Sino-congolais :
Jean Claude Katende défenseur des droits de l’homme en RD Congo ;
« Les 7 milliards du contrat chinois sont à verser sur 22 ans! Dieu seul sait si ce projet va tenir pendant 37 ans. »
Encore plus sceptique, l’ex-candidat à l’élection présidentielle de 2018, Shekomba Okendhe
« Je ne veux pas être Rabat-joie, mais les dirigeants de SICOMINE et consorts vont préférer corrompre quelques individus avec moins de 1 milliards $ que de payer 10 milliards à l’État congolais comme à leur habitude. Je suis très sceptique sur cette fameuse renégociation. La meilleure option serait d’annuler ces contrats pour raison de non-respect des engagements contractuels et lancer un appel d’offres aux nouveaux investisseurs. Et je conseille aux autorités Congolaises de chercher d’autres sources de revenus pour financer les projets d’infrastructures, pcq compter seulement sur les Chinois, c’est comme oublier l’échec des 5 Chantiers de Kabila. »
« (…) En conclusion compter sur l’argent du contrat Chinois pour désenclaver la RDC, c’est faire fausse route. »
