Éditorial de Kiki Kienge
HÉGEMONIE MINIERE CHINOISE EN RDC
« La Chine a décidé d’avoir le monopole du lithium Congolais, peu importe les moyens qu’elle peu utilise pour atteindre son but, c’est une question de survie pour elle et de suprématie sur l’Occident dans leur guerre géostratégique, » selon une des sources de la rédaction de Kongopress.
La Chine, désormais devenue le premier producteur mondial de cobalt, minerai utilisé dans la fabrication de batteries pour les véhicules électriques, a elle toute seule gère plus de 70% de ces mêmes minerais et du cuivre de la République Démocratique du Congo.
Le cuivre et le cobalt du Grang-Katanga sont parmi les premières sources de revenus pour la RD Congo, qui contribue à plus de 50% dans le budget du pays, tous les projets et programmes du pays de Lumumba depuis 2008, sont presque financés par les revenus du contrat Sino-congolais de la SICOMINES, un accord aux contours nébuleux qui semble avoir été signé qu’en faveur des entreprises Chinoises et de quelques Congolais proches du pouvoir passé.
L’IGF vient d’annoncer dans une conférence de presse, que désormais la RDC détiendra 40% d’actions dans la gestion du Barrage hydroélectrique de Busanga et 60% pour les entreprises Chinoises.
Le président Félix Tshisekedi qui durant son dernier mandat a voulu remettre en question cet accord, qu’il avait trouvé contre les intérêts de la RD Congo, s’est même rendu en Chine pour essayer de revoir les dessous des cartes de ce contrat, mais depuis la suite de la révision du contrat reste notamment inconnu et flou comme en 2008 sous le régime de Joseph Kabila.
Dès la prestation de serment de son deuxième mandat, Félix Tshisekedi a déclaré vouloir mettre à disposition au moins 7 milliards $US des revenus de ce contrat pour le désenclavement des territoires de la RD Congo, comme ceux du Grand Kasaï, notamment pour le développement du domaine agricole et assainissement des villes :
« À ces engagements s’ajoute l’épineuse question du désenclavement de nos territoires, dont la solution en termes de financement vient déjà d’être rendue possible, notamment grâce à l’affectation prochaine de fonds issus de l’enveloppe obtenue dans le cadre de la renégociation du projet SICOMINES et qui devrait atteindre un montant global de 7 milliards de dollars américains. A cette question épineuse, se posent-elles aussi celles du développement des chaînes de valeurs agricoles et de l’assainissement de nos villes ».
Mais les résultats de cette hégémonie de la Chine de l’exploitation du cobalt et cuivre dans le Katanga depuis quelques décennies, ne semble changer positivement le social de population autochtone de la RD Congo, pire encore elle détruit les terres arables par les pollutions et dégradation des terres, terres qui ont toujours été la première source de revenus de cette pauvre population. Notamment les contrats signés avec les entreprises Chinoises, ont moins d’impact dans la création d’emplois pour les Congolais.
LE LITHIUM DE MANONO / AVZ
Depuis la certification d’un des plus grands gisements de lithium de roche au monde dans le Grand Katanga, à Manono dans la province du Tanganyika par l’entreprise junior Australienne AVZ MINERALS, la guerre froide pour le contrôle de ce minerai stratégique entre les deux blocs, Occident et Chine semblent avoir été déjà déclarée.
Par une magie politique spécifique seulement à la RD Congo, les Australiens se sont vu bloquer leur Permis d’Exploitation obtenu auprès du ministère des Mines Congolais pour des motifs « de conflits entre partenaires » (selon Madame la ministre, Antoinette Nsamba Kalambayi) de la joint-venture, DATHCOM SA (COMINIERE SA et AVZ MINERALS).
Pour rappel, les Australiens d’AVZ MINERALS ayant acquis 60% du lithium de Manono, « sont passé à 75% » après des négociations financières avec DATHOMIR pour l’achat des 15% des parts de ce dernier dans DATCHOM SA. Après avoir dépensé leurs fonds pour l’étude de faisabilité sur le lithium de Manono qui a abouti à la certification internationale du gisement, le groupe Chinois ZIJIN s’est invité dans la danse du lithium, achetant illégalement 15% des parts de la COMINIERE, selon l’Inspection Générale des Finances de la présidence Congolaise.
L’IGF qui avait jugé après ses enquêtes sur le lithium de Manono, que les 15% de l’État Congolais vendus au groupe Chinois, ont été bradés à 33.400.000 $US que les 150.000.000 $US de sa véritable valeur sur le marché international au moment de la vente, pire encore dans une audio, en entend un responsable de la COMINIERE parler d’une somme de 35.460.000 $US que devrait verser ZIJIN en réalité pour ces 15%, donc 2.060.000 $US qui seraient un pot-de-vin pour les dirigeants Congolais.
POSITION DES USA ET DE L’OCCIDENT
Les États-Unis de leur part, cherchent à contrer la stratégie Chinoise sur le monopole des minerais en Afrique en s’impliquant dans l’exploitation de minerais stratégiques tels que le cuivre et le cobalt en RDC et en Zambie, mais notamment avec ses alliés comme la Grande-Bretagne, l’Australie… dans d’autres matières premières et minerais stratégiques sur le continent noir.
Les États-Unis sont impliqués corps et âme dans la réalisation du chemin de fer de Lobito, qui reliera l’Angola, la RD Congo et la Zambie pour l’exportation des minerais de ces trois pays, notamment dans le développement des chaînes de valeur des batteries électriques en Afrique.
Cette compétition entre le bloc Occidental et la Chine en Afrique, sur les minerais stratégiques essentiels pour la transition énergétique et le développement de technologies de pointe telles que les batteries électriques et les dispositifs électroniques, est un enjeu géopolitique de majeure importance, qui pourrait conduire à un nouvel équilibre mondial en faveur du vainqueur de ce bras de fer.
Ce n’est pas non plus anodin que le le Secrétaire Américains, d’État Anthony Blinken et a vice-présidente Kamala Harris, ont effectué plus de voyages en Afrique que les précédentes administrations des États-Unis.
Le bloque Occidental, mise sur les promesses d’une extraction plus propre, respectueuse des droits de l’homme et surtout dans le traitement des travailleurs africains et la création d’emplois dans les communautés locales, contrairement aux groupes Chinois qui semblent se comporter souvent en nouveaux colonisateurs que des partenaires.
Voilà, en RD Congo un pays en grande crise sécuritaire depuis des décennies, la Chine semble avoir pris une stratégie différente de ses habitudes, la Chine avec le président Felix Tshisekedi, est devenue désormais presque le premier partenaire militaire du pays de Lumumba en fournissant armements et autres produits militaires, outre à des formations des militaires Congolais.
Comme la livraison de trois drones de guerre à l’armée de la RD Congo, une chose qui ne devrait pas lasser indifférent les Occidentaux avec à la tête les États-Unis qui ont toujours été les partenaires privilégiés de ce pays africain dans ce domaine.
Comme cela a toujours été, en RD Congo en cas de conflit sur les richesses du pays, des rébellions naissent pour renverser le pouvoir en place, faisant des tragédies dans la pauvre population Congolaise, qui depuis des décennies subies comme des moutons la guerre des intérêts de leurs politiciens et des multinationales est pays étrangers pour leurs minerais.
LA RD CONGO
Comme d’habitude, ce peuple souvent aveuglé par le fanatisme politico-tribalo-réligieux, n’attend que Dieu, le retour de Jésus ou d’autres étrangers pour venir le délivrer de son propre goulag d’esclavagisme volontaire, que de se déshabiller de ce fanatisme. L’homme Congolais préfère chanter, s’insulter entre eux et vouloir se sentir caresser dans le sens des poils par les pillards de leurs richesses, qui sont en premier leurs propres frères politiciens et dirigeants, manipulés par les multinationales et pays étrangers.
En lieu et place de créer des stratégies fortes et durables pour leur pays, depuis son indépendance il y a 64 ans, les dirigeants de ce riche pays africains, ne cherchent qu’a s’enrichir avec leurs familles et proches, au détriment d’une population laxiste sur et silencieuse sur sa propre pauvreté.
Cette volonté du président Félix Tshisekedi qui semble se calqué sur la stratégie des derniers moments du pouvoir de son prédécesseur Joseph Kabila, a tout donné aux Chinois, spécialement le lithium et autres minerais stratégiques ;
- Sera-t-elle bonne pour la RD Congo ?
- Va-t-elle mettre fin à la misère de la population de son pays ?
- Quelle influence aura-t-elle sur l’insécurité et la souveraineté du pays ?
- Peut-elle prendre cette voie avec une armée déjà incapable de dompter les groupes armés qui déstabilisent le pays ?
- La Chine ou même la Russie, sont-ils capables de mettre en cause leurs relations qui vont au-delà de la RD Congo avec l’Occident soutenant à 100% le pays de Lumumba ?
Mais ce qui est sûr selon nos informations, le lithium du Congo dans le Grand Katanga, est au centre du bras de fer entre l’Occident et la Chine pour le monopole des minerais stratégiques en Afrique, à la RD Congo et à ses autorités de savoir avancé les intérêts de leur population et du pays, que d’être des tapis sur lequel les deux géants vont se battre pour leurs intérêts sur les minerais du Congo.
Les pays africains en général et la RD Congo en particulier, deviennent-ils libres et indépendants se libérant de leurs anciens maîtres pour choisir librement des nouveaux maîtres ?
CORRUPTION ET DROIT DE L’HOMME
Un rapport de Global Witness sur la corruption et des violations des droits humains dans l’exploitation du lithium en Afrique, intitulé ; « A rush for Lithium in Africa risks fuelling corruption and failing citizens », qui se base sur trois mines de lithium au Zimbabwe, en Namibie et en République démocratique du Congo, indique ceci pour la RD Congo ;
En RDC, l’exploitation du gisement de lithium de Manono, bloquée par un différend entre des sociétés minières australiennes et chinoises, a soulevé de nombreux signaux d’alarme en matière de corruption. Le projet semble avoir généré jusqu’à 28 millions de dollars pour des sociétés écrans détenues par des intermédiaires impliqués dans de précédents scandales de corruption impliquant l’ex-président Joseph Kabila. En outre, un haut responsable du parti de l’actuel président Félix Tshisekedi aurait reçu une « commission » de 1,6 million de dollars de la part de Zijin Mining lors de l’acquisition de parts dans le projet. La société minière publique qui a signé les accords de Manono a été accusée par l’agence anti-corruption de la RDC de vendre les droits de lithium à un « prix réduit » et de « dilapider » les recettes.
Mais le second mandat que vient d’entamer le président Félix Tshisekedi depuis sa prestation de serment du 20 janvier, semble se positionner plus vers l’Orient Chinois que l’Occident, a se baser sur le renforcement dans la coopération militaire avec la Chine.
Mais cette influence militaire Chinoise sur la RD Congo, pourra-t-elle influer aussi en faveur du pays de Mao sa stratégie de l’hégémonie sur les minerais stratégiques comme le lithium par exemple, vue que la Chine ne jure que sur la mainmise sans partage du lithium Congolais ?