Par Kiki Kienge
Après la défaite subie en mi-novembre devant la cour suprême britannique qui avait condamné le gouvernement dans leur projet avec Kigali d’envoyer des migrants au Rwanda, le ministre de l’Intérieur britannique James Cleverly et le ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta, viennent de signer un nouveau traité à Kigali ce mardi 5 décembre.
Ce nouveau traité vise a remettre en vie le premier accord rejeté par la Cour suprême britannique sur l’expulsion vers le pays des mille collines, des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.
Pour le gouvernement britannique, il s’agit de sauver son honneur perdu après avoir été recalé en mi-novembre par la Cour suprême britannique qui a confirmé que son projet était illégal en l’état et ne respectant pas les lois et droits britannique.
Ce projet pour le gouvernement britannique est une mesure phare pure sauver les meubles, dans un royaume en crise sociale, dont ses électeurs plus ont voté de la droite et de plus en plus encore de l’extrême droit.
Un des motifs qui avaient poussé la Cour suprême britannique à rejeter cet accord entre Londres et Kigali, fut que le Rwanda n’était pas un pays sûr, notamment qu’une fils au Rwanda, les demandeurs d’asile soient expulsés vers d’autres pays qui ne respectent pas les droits de l’homme, comme cela fut le cas d’une autre accord similaire entre le Rwanda et Israël.
« Nous avons poursuivi ce partenariat avec le Royaume-Uni parce que nous pensons que nous avons un rôle à jouer dans cette crise de l’immigration clandestine », a assuré Vincent Biruta.
Le ministère de l’Intérieur britannique dans un précédent communiqué, avait garanti aux magistrats ;
« Ce nouveau traité «répondra aux préoccupations de la Cour suprême en garantissant notamment que le Rwanda n’expulsera pas vers un autre pays les personnes transférées dans le cadre du partenariat. »
Le ministre britannique de l’Intérieur de sa part, a préciser « qu’un traité juridiquement contraignant, serait signé avec Kigali pour apporter des garanties sur le sort des migrants expulsés du Royaume-Uni. Dont une fois signé devra être ratifié par les Parlements britannique et rwandais. »
Visitant le site du mémorial du génocide rwandais avant la signature de l’accord, le ministre de l’Intérieur James Cleverly avait qualifié le Rwanda comme un pays sûr et un bon partenaire pour enfin mettre fin aux traversées des bateaux sur la Manche, ainsi sauver des vies humaines.
Le ministre de l’Intérieur britannique a notamment déclaré avoir vu une transformation miraculeuse du Rwanda et accuser certains des critiques contre le pays de Paul Kagame, « des attitudes paresseuses puisque s’agissant simplement d’un pays africain ».
Le premier ministre britannique Rishi Sunak, lui de son coté avait exprimé son ras-le-bol déclarant ;
« J’en ai assez que notre politique avec le Rwanda soit bloquée. Le gouvernement britannique introduira une législation d’urgence au Parlement pour désigner le Rwanda comme un pays sûr et ainsi «mettre fin à ce manège. »