Par Kiki Kienge
Une victoire pour Ousmane SONKO, le charismatique leader politique sénégalais, opposant et bête noire du président sortant, Macky Sall.
Devons-nous parler d’une victoire de la liberté, de SONKO contre l’État Sénégalais ou de SONKO sur Macky Sall ?
Pour son avocat, Me Juan BRANCO, rien n’est encore joué.
Ce qui est sûr, est que c’est une première au Sénégal qu’un juge annule un radiation imposée par Le pouvoir en place.
Saisi par le groupe d’avocats d’Ousmane SONKO sous la conduite du brillant défenseur judiciaire, Me Juan BRANCO, le juge de la ville de Ziguinchor a annulé, jeudi soir la radiation des listes électorales de l’opposant Ousmane Sonko emprisonné, qui le rendaient inéligible à la présidentielle de 2024.
Les avocats de l’État sénégalais pour faire pression, avaient récusé le Juge, Sabassy Faye, en charge du dossier au motif de ses liens de parenté avec l’adjoint au Maire (Ousmane Sonko) de la ville de Ziguinchor. Des arguments du pouvoir que le le Juge Sabassy Faye à balayer d’un coup de la loi.
Ousmane SONKO ayant été jugé par contumace, puis arrêté, cette décision sous pression du pouvoir du président sortant, Macky Sall obligerait selon la loi la tenue d’un nouveau procès.
Chose faite, avec cette annulation, le leader de l’opposition retrouve ses droits civiques qui lui permettront d’être prochainement candidat à la Présidentielle de 2024.
Pour Juan BRANCO avocat d’Ousmane SONKO, ceci n’est qu’une victoire d’une bataille dans une longue et rude guerre pour la démocratie.
Quelques réactions de Juan BRANCO avant et après la décision du juge :
« L’État sénégalais fait pression sur le juge de Ziguinchor qui s’apprête à rendre une décision réinscrivant Ousmane SONKO sur les listes électorales. L’agent de l’État lui exige, en pleine audience, de se dessaisir et évoque des membres de sa famille à des fin d’intimidation. »
« L’État du Sénégal en panique demande la révocation du juge alors que les plaidoiries sont achevées. Il faut tenir. Tout se joue en ces quelques instants. »
« Il y a quelque chose d’extraordinaire et de merveilleux à ce qu’un juge exilé et relégué par le pouvoir pour avoir dit le droit, se soit trouvé de ce fait en position de rendre une décision sur le sujet qui du sort de ce même pouvoir décidera. »
« Dès demain, quelle que soit la position de l’État, les formulaires de parrainage seront exigés à la DGE. Nous avons appelé au courage des fonctionnaires et des magistrats. À cinq mois des élections, il est temps de sauver ce qu’il reste d’État de droit dans ce pays. Que cette décision serve d’exemple à tous, et que le courage du magistrat, de mes confrères, empêchés, intimidés contamine ceux qui ont la tentation de s’effacer. J’appelle la population de Ziguinchor a protéger tous ceux qui se sont ce jour engagés. »