Par Kiki Kienge
Face désormais à l’hégémonie Chinoise sur les matières premières, notamment des minerais comme le lithium, les Occidentaux usent de tous les moyens pour défendre leur souveraineté économique et du contrôle du marché mondial des batteries, surtout celui des véhicules électriques.
Des États-Unis à l’Europe, des projets sur du lithium ne cessent de se multiplier, des usines de batteries et des mines sont en expérimentation, en France et en Allemagne, notamment projets de mines au Portugal, en Espagne, en Finlande, ou encore au Royaume-Uni.
D’après l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), la demande du lithium pourrait être multipliée par 25 d’ici à 2050, donc les pays producteurs du lithium devraient prendre la place des puissants pays pétroliers comme les Émiraties Arabes.
Une grande et unique occasion pour les pays africains en développement, comme la République Démocratique du Congo qui possède un des plus riches gisements de lithium de roche du monde, qui malheureusement s’embourbe dans des conflits politiques et pour des intérêts qui n’ont rien à voir avec le bien de la population et le développement du pays.
Actuellement, la grande partie du lithium mondial, presque la moitié est produite dans des mines australiennes, du Chili, dans le désert d’Atacama et en Chine.
Le groupe français, Imerys avait annoncé le 24 octobre 2022 le début du projet EMILI pour l’exploitation du lithium français, sur son site de Beauvoir dans l’Allier à l’horizon 2028.
« Le projet lithium d’Imerys répond à un double enjeu de transition énergétique et de souveraineté économique à la fois française et européenne. Il contribuera à la création d’une filière européenne intégrée de la batterie pour véhicules électriques en proposant une solution locale pour l’une des matières premières les plus stratégiques ». Peut-on lire sur le site du groupe français.
Le projet EMILI du groupe français Imerys, pourrait entrer en production à partir de 2028, avec un objectif de production de 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an pendant au moins 25 ans, soit une capacité équivalente aux besoins d’environ 700 000 véhicules électriques.
En Allemagne à Lauterbourg à la frontière avec la France, avec un financement de 12 millions d’euros de subventions publiques, la start-up Viridian avec Verkor vont construire des usines de transformation de l’hydroxyde de lithium à la production de batteries électriques, la raffinerie devrait être opérationnelle d’ici 2026, avec une centaine de salariés
En plus des mines de lithium issu de roche ou de lacs salés, il existe une autre manière de produire ce métal si recherché : la géothermie. En Europe, une dizaine de projets ont déjà été annoncés dans la vallée du Rhin. En effet, du lithium a été découvert dans les saumures (dans l’eau salée) du sous-sol de la région.
Près de la frontière franco-allemande, à la sortie de la ville de Landau, 50 000 habitants, des ouvriers de la start-up australienne Vulcan appliquent de l’isolant en aluminium sur un impressionnant dédale de tuyaux. Source RFI.
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières, la France posséderait près de 11 millions de tonnes de lithium, ce qui représente 2% de la production annuelle dans le monde entier. Et alors que pratiquement toute la production mondiale est obtenue à partir de gisements de saumure, le lithium français se trouve surtout dans des roches.
Les réserves de lithium se trouvent principalement le long d’une diagonale qui va de la Bretagne au Massif central. Les ressources françaises de lithium sont divisées en 41 sites sont 6 semblent présenter un fort potentiel. Les réserves les plus importantes de ce métal se trouvent entre l’Allier et le Puys-de-Dôme.