Par Kiki Kienge
« Dans l’immédiat, l’Union européenne et les États-Unis aideront les gouvernements à lancer des études de préfaisabilité concernant la construction de la nouvelle ligne ferroviaire entre la Zambie et Lobito, via l’est de l’Angola et le nord de la Zambie. » Communiqué Union Européenne.
Cette ligne ferroviaire entre l’Angola et la Zambie, passera par du poste-frontière de Jimbe en Angola et finir dans le district d’Ikelenge directement en Zambie, évitant ainsi le poste-frontière de Lobito dans la province du Lualaba en République Démocratique du Congo.

Dans un communiqué du 22 mai 2023 de la Maison-Blanche, le président américain Joe Biden avait annoncé durant sa rencontre au G7 du Japon avec son homologue Zambien Hakainde Hichilema, la décision de son pays d’investir 250 millions $US dans le développement du corridor ferroviaire de Lobito qui relie l’Angola et la Zambie en passant par la République Démocratique du Congo.
L’Union Européenne partenaire des États-Unis dans ce projet, avait notamment confirmé son soutien financier et technique pour la réalisation de la voie ferroviaire Lobiti-Dilolo-Chingola.
Le 04 juillet dernier dans la ville angolaise de Lobito en Angola, les trois présidents africains, Félix Tshisekedi pour la RD Congo, João Lourenço pour l’Angola et Hakainde Hichilema pour la Zambie ont signé un accord visant à faciliter le transport pour l’exportation des minerais et importation d’autres marchandises pour leur pays.
« la pleine opérationnalisation de ce corridor permettra in fine le désenclavement des mines de la Zambie et de la RDC, de même que l’accès et la circulation d’intrants indispensables aussi bien à l’industrie minière qu’agricole, quant en termes d’extraction que de production, » s’était exprimé le président Congolais, Félix Tshisekedi lors de cette rencontre.
La signature de l’accord entre les trois présidents, confirme la volonté des trois pays d’utiliser comme moyen principal d’échange commercial, le corridor ferroviaire qui part de de Lobito en Angola, passant par le Grand Katanga à Dilolo en RDC pour aboutir dans la province du Copperbelt en Zambie.
Mais voilà dans un communiqué de l’Union Européenne en marge du G20 en Inde du 09 septembre, confirme la volonté Européenne dans la réalisation de la voie ferroviaire Lobiti_Dilolo-Chingola, mais annonce notamment la réalisation d’une voie alternative qui éviterait la RD Congo :
« Pour accélérer ce projet en partenariat avec ces trois pays africains, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique s’associent pour soutenir le développement du corridor, notamment en lançant des études de faisabilité concernant une nouvelle ligne ferroviaire entre la Zambie et l’Angola. Il s’agit là d’une évolution importante du volet «partenariat» du PGII, dont l’approche collaborative pourrait être reproduite dans d’autres corridors stratégiques dans le monde entier. » Passage du communiqué relatif à la nouvelle voie ferroviaire entre l’Angola et la Zambie.
Du coté de la Zambie, la nouvelle a été bien accueilli par les autorités du pays, Elijah Muchima député du district d’Ikelenge a commenté cette initiative Euro-Américan, demandant aux gouvernement des deux pays à renforcer le commerce entre la Zambie et l’Angola via le poste-frontière de Jimbe :
« Très bientôt, le poste frontière de Jimbe sera traversé par un pipeline et une ligne de chemin de fer en tant que connexion entre la Zambie et l’Angola, le district d’Ikelenge bénéficiera de cet investissement qui transformera la vie à Ikelenge »
Nombreux analystes politique Congolais, se posent la question sur le pourquoi de cette subite priorité des deux puissances mondiales, l’Union Européenne et les États-Unis pur cette voie alternative qui exclut la Rd Congo.
Une méfiance de la stabilité politique est dans le système administratif de la RD Congo qui risque de paralyser le corridor Lobito passant par Dilolo, ou simplement un problème de diplomatie Congolaise qui ne parvient à convaincre les investisseurs ?