Par Kiki Kienge
Déjà que certains médias locaux annonçaient presque la victoire du président sortant, Ali Bongo malgré l’interruption volontaire par le pour d’internet, afin d’empêcher aux Gabonais la connexion aux réseaux sociaux, nous apprenons qu’un coup d’État serait en cours dans le pays.
Depuis « Libreville » capitale du Gabon, un groupe d’une douzaine de militaires de l’armée gabonaise depuis la chaîne de télévision Gabon 24, qui émet depuis les enceintes même de la présidence de la République , ont annoncé ce mercredi l’annulation des élections et la fermeture des frontières jusqu’à nouvel ordre, notamment la dissolution de toutes les institutions de la République et la « fin du régime du fils d’Omar Bongo Odimba.
Pour rappel, c’est ce samedi 26 août que se sont tenu les élections générales au Gabon, avec cette annonce du coup d’État, les résultats jugés frauduleux par le groupe de militaires, seraient donc annulés.
Déclarations des putschistes
« Après avoir constaté une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos (…) nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré un de ces militaires disant s’exprimer au nom d’un « Comité de transition et de restauration des institutions.
Toutes les institutions de la république sont dissoutes, le gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle. Nous appelons la population au calme et à la sérénité et nous réaffirmons notre attachement au respect des engagements du Gabon à l’égard de la communauté internationale », a-t-il poursuivi, annonçant aussi la fermeture des frontières du pays « jusqu’à nouvel ordre. »
Déjà on enregistre des scènes de liasse dans les rues de plusieurs villes du pays, la population sort pour acclamer et soutenir leurs « libérateurs. »
Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, l’Afrique centrale considéré comme une région où les régimes font encore le beau temps, suit-il les pas de leurs frères de l’Afrique de l’Ouest dans la révolution des putschs ?