Par Kiki Kienge
Désormais dans le méga-projet du lithium de Manono dans la province du Tanganyika en République Démocratique du Congo, plus rien, aucun scénario ne serait désormais à exclure.
Depuis 2016, l’année de la création de la coentreprise DATHCOM MINING par la COMINIERE et le groupe Chinois DATHOMIR, qui a vu après en 2017 l’arrivée des Australiens d’AVZ MINERALS, que le projet pour le développement d’un des plus riches gisements du lithium au monde, ne parviennent à décoller malgré les études de faisabilité effectués par AVZ MINERALS après son achat des 60% des parts de DATHOMIR dans la joint-venture.
Ingérences politiques de l’ancien et du nouveau régime dans le projet de Manono, gestions et collaborations pas trop catholiques entre les partenaires de DATHCOM, commissions et retros-commissions ont fait à ce qu’aujourd’hui les partenaires de cette coentreprise se retrouvent tous d’une manière ou d’une autre dans des plaintes judiciaires nationales et internationales.
En dernier le bras de fer entre la direction alors intérimaire de la COMINIERE, qui a été confirmé par le chef de l’État, Félix Tshisekedi avec Célestin Kibeya à la tête, notamment la nomination comme présidente du Conseil d’Administration de Lisette Tshibwabwa très proche du président de la République, qui fut notamment impliquée dans la vente des 15% des parts de l’État Congolais aux Chinois de ZIJIN, afin de réaliser la production tant attendue de l’exploitation du lithium de Manono par ce nouveau staff.
La COMINIERE ayant presque récupéré les 5% das Mauriciens de la MMCS, dravait possédé en réalité 10% des parts de DATHCOM et la majorité des parts divisée entre AVZ MINERALS et DATHOMIR.
Suite aux conflits avec les Australiens d’AVZ MINERALS, la direction de la COMINIERE appuyée bien sûr par le pouvoir de Kinshasa, a résolu de mettre fin au contrat de la joint-venture DATHCOM « bafouant notamment les accords » de 2017 entre les partenaires, afin de repartir avec des nouveaux contrats qui lui permettraient de détenir la majorité du projet lithium de Manono, après le bradage de ses propres parts dans la coentreprise DATHCOM (selon le rapport de l’Inspection Générale des Finance de la RD Congo).
« Cette résiliation du contrat à l’initiative de COMINIERE SA est intervenue le 4 avril 2023, et dans la suite des conséquences à tirer de cette résiliation, le 7 avril 2023 COMINIERE SA a assigné le Cadastre Minier (CAMI) auprès du Tribunal de Grande Instance de Kalemie. C’est en exécution partielle du jugement RC 381S/RH 0242 rendu par le Tribunal de Grande Instance de Kalemie le 3 mai 2023 entre elle et le CAMI, que le PR 13359 jadis cédé à DATHCOM MINING SA en vertu du contrat de cession des permis de recherches du 13 janvier 2017, à été rétabli au nom de la COMINIERE SA. Le 9 mai 2023, il y a eu exécution partielle de la part du CAMI de ce jugement, puisqu’il a été constaté par ce dernier dans son registre que les autres concessions cédées à DATHCOM MINING SA se sont retrouvés avec d’autres titulaires. sont retrouvés avec d’autres titulaires. » Peut-on lire dans un article de l’hebdomadaire Géopolis du mois de juillet 2023.
La COMINIERE SA prévoit après sa résiliation de l’accord DATHCOM, de signer trois contrats de joint-venture sur la totalité du permis 13359 du gisement de Manono, ainsi pour augmenter ses revenus financiers et la création de plusieurs postes d’emplois que l’accord de DATHCOMM de 2017, bien sûr ne considérant pas la future décision finale de l’arbitrage de Paris a la CCI de la part d’AVZ MINERALS.
Pour l’ingénieur, Céléstin Kibeya Directeur général de la COMINIERE, » des négociations seraient en cours avec le groupe Australien d’AVZ MINERALS « , qui est l’actionnaire majoritaire dans DATHCOM SA. Mais voulant intégré la COMINIERE SA en solitaire dans les nouveaux partenariats sur le lithium de Manono, Céléstin Kibeya pose aux Australiens une condition, » celle du retrait de la plainte en arbitrage à Paris auprès de la CCI par AVZ MINERALS. «
Célestin Kibeya confirmerait notamment que les discussions entre son équipe de la COMINIERE et les dirigeants d’AVZ MINERALS, évolueraient dans un bon sens pour les deux parties en ce moment…
En réalité les faits démontrent que, si la COMINIERE Se ignorait l’arbitrage en cours à la CCI, cette décision n’aurait que pour effet à maintenir le statu-quo dans le projet lithium de Manono, chose dont la RD Congo devrait à tout prix évité voyant les nouvelles découvertes de gisements du lithium dans le monde et les nouveaux techniques dans la fabrication des batteries sans l’intervention du lithium.
Selon Céléstin Kibeya, la COMINIERE serait consciente des problématiques et préjudices à ses intérêts suite à un contournement ou a ignoré l’arbitrage de Paris.