Par Kiki Kienge
Louis Watum, Président de la Chambre des Mines de la République Démocratique du Congo à la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Président du Conseil d’Administration de Kamoa Copper SA, Président du Conseil d’Administration et Directeur Général de KICO (Kipushi Corporation SA) joint-venture entre la Gécamines et Ivanhoe.
Louis Watum, entre 2010 et 2014, il a dirigé le développement et la mise en service du projet Kibali de Randgold, pour le lancement du projet Moto de Moto Gold Mines dont il fut l’artisan de 2006 à 2009, notamment entre 2001 et 2005, il a été le directeur d’exploitation de la mine d’or Yatela au Mali entre 2001 et 2005.
Interviewé en tant que Président de la Chambre des Mines de la FEC, Louis Watum considère que le plus grand problème pour les investisseurs en RD Congo, ne serait dû à l’implication de la politique dans la gestion des mines du pays :
« Le plus grand risque quand vous investissez en RDC il n’est pas politique en fait, le plus grand risque, c’est ne pas être à même de mettre sur pied une équipe compétente locale… »
Outre à conseiller aux investisseurs d’avoir une équipe locale compétente sur place en RD Congo, qui comprend bien la complexité de l’environnement d’affaire et l’obligation des résultats, Watum recommande aux étrangers de comprendre le véritable coût pour investir dans le pays :
« Il faut qu’on l’avoue, quelque part, ça coûte cher de faire les affaires en RDC, ça coûte cher à cause de plusieurs raisons tout à fait évidentes dont on n’a pas honte, on a un problème d’infrastructure, de déficit énergétique, chaque fois que vous brûlez du fioul, c’est une partie de vos bénéfices que vous brûlez (…), faites vos calculs et en fonction de vos calculs quand vous estimez qu’elle marge qui vous reste suffisante, vous venez investir… »
Donc selon Louis Watum, le problème serait plus sur l’approche des investisseurs que de l’atmosphère économique et politique de la RD Congo pour lui le problème des difficultés d’investissement est moins politique, « c’est le problème de gouvernance. »
Le Président de la Chambre des Mines de la FEC, tente de faire une nette différence entre la politique et la mauvaise gouvernance du secteur minier, pour lui si un investisseur est sérieux, les portes pour ses investissements s’ouvrent pour lui en RD Congo.
Le problème ne serait-il pas dans la définition ou la considération du mot sérieux dans le monde des affaires en RD Congo ?
Vu les réalités réelles des mines en RD Congo où des investisseurs, sérieux ou pas, sont bloqués ou sanctifiés par des acteurs politiques et le pouvoir, voir des investisseurs qui ont la bénédiction de Kinshasa, être octroyé des avantages qui lèsent même les lois du pays, pouvons-nous exclure la politique de la mauvaise gestion du secteur minier de la RD Congo.
Quoi dire des seulement des deux derniers cas emblématiques dans le secteur de l’or et du lithium Congolais ;
- Les Arabes de PRIMERA GOLD et METAL, bénis par le pouvoir de Kinshasa sont défiscalisés pour un taux exclusif de 0,25 % sur l’or et 3,5% sur les 3T (Étain, Tungstène, Tantale ; ou coltan), ont un monopole sur ces minerais du secteur artisanal pendant 25 ans renouvelable d’exportation.
- De l’autre côté les Australiens d’AVZ MINERALS, qui après avoir fait les études de faisabilité à leurs propres frais et valoriser le lithium Congolais sur le marché international, se voit bloquer le permis d’Exploitation du lithium par le purement pour des motifs purement politiques de Kinshasa et des intérêts personnels de quelques individus.