Par Kiki Kienge
On recense plus de kidnappings durant les périodes pré et durant les campagnes électorales . Rappelons que les enfants albinos sont les premières victimes de cette sauvagerie en Afrique.
« Les enlèvements d’enfants albinos se multiplient notamment en Tanzanie où le corps d’un bébé enlevé samedi vient d’être retrouvé mutilé dans le nord du pays. En décembre c’était au tour d’une petite fille de 4 ans qui n’a toujours pas été retrouvée. Selon une experte de l’ONU ces attaques contre les albinos sont plus fréquentes à l’approche des élections où des candidats recourent à la sorcellerie pour remporter les scrutins. » RFI
Nos sociétés ont toujours éprouvé une sorte de fascination face au sacrifice humain, de l’horreur qui se mêle au sentiment du mystère démoniaque confondu au spirituel.
Ce sont des phénomènes très peu connu du grand public en Occident et souvent objet de déni en frique et Orient et Amérique du Sud où elles sont souvent pratiquées, mais l’Occident n’est pas notamment épargné de ces croyances.
« Le sacrifice humain surgit un peu partout dans la littérature gréco-romaine et dans les saintes écritures, il hante la pensée occidentale, à l’image du sacrifice d’Isaac qu’ont illustré les artistes de toutes nations1 ; il rôde autour des affaires de sorcellerie médiévale, se tapit à l’ombre de la mentalité analogique moderne et se cache derrière le fanatisme religieux de toute nature, qu’il soit hindou, musulman, japonais, voire chrétien dans l’Antiquité tardive. » Source Open Édition.
De la civilisation Grec à celle Romaine, en passant par l’histoire Britannique et autres, le sacrifice humaine a toujours existé dans les cultures européennes, même jusqu’à aujourd’hui dans nombreuses sectes Occidentales, des hommes souvent puissants exercent des rites de sacrifices d’enfant pour leur pouvoir, des enfant souvent enlevés par commission et en échange des grasses sommes d’argent dans des pays ou familles pauvres.
En Israël, à l’époque de l’Antiquité, le sacrifice d’enfants était une réalité de la religion païenne. À tel point que Dieu a bien averti son peuple, avant même leur entrée dans la terre promise, de n’avoir rien à faire avec cette pratique (Lv 18.21; 20.2-5). « Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu! » (Dt 18.10).
Ces rituels de sacrifice humain, sont une sorte de perversion, encre dans la spiritualité et les traditions culturelles, des pratiques qui en réalité ne sont que de la sorcellerie.
Il s’agit de prélever le mieux à vif des organes humains, genres pièces détachées comme pour des véhicules. Dans des compositions, de mélanges magiques qui donneront à aux puissants commanditaires des féticheurs, qui sont très souvent des responsables politiques et Homme d’affaires pour avoir ou augmenter le pouvoir.
Par exemple quand il s’agit de la langue qu’on arrache, c’est le pouvoir de la rhétorique et de bien parler pour convaincre la foule ou son client ; pour ce qui regarde les parties intimes, c’est le pouvoir de séduction et de virilité ; de la sodomie, c’est le pouvoir de domination.
Plus la victime est jeune, plus le commanditaire entrera en possession des atouts de la jeunesse, la plupart sont des enfants impubères, dont le sang et certaines parties du corps sont utilisés par des sorciers qui prétendent ainsi assurer plus de prospérité à leurs clients.
« Un enfant impubère afin de le sacrifier, ils promettent en échange prospérité et succès. Des enfants auraient été ainsi, selon la police, enterrés vivants dans les fondations de quelques immeubles commerciaux (…) Il y a un groupe de gens qui croient en certains rites, comme celui de mélanger des parties du corps humain avec des plantes locales.Je pense que ces potions peuvent les rendre riches, leur apporter de la chance dans leur vie. » Témoignage sur RFI en Ouganda.
Outre en Amérique du Sud, en Asie et en Occident souvent dans les milieux des sectes, des kidnappings souvent d’enfants sont pratiqués pour des rituels de sacrifices humains dans nombreux pays en Afrique, seul les motivations changent ;
En Afrique de l’Ouest c’est plus souvent pour le travail des enfants, l’Est, le centre et le Sud ils sont plus souvent pour des pratiques magiques de sorcellerie.
« Il y a un lien direct entre le développement économique et le sacrifice des enfants. Cela ne fait aucun doute, soutient le directeur général de l’ONG. A Kampala, les riches qui se construisent une maison, font sur le chantier même des sacrifices, y compris des sacrifices humains, dans l’espoir que tout se passe bien. C’est pour cela que le boom économique se traduit par une forte augmentation des sacrifices d’enfants. » Peter Sewarkiryanga, directeur d’un ONG en Ouganda.
Dans nombreux pays africains, en note une forte augmentation des kidnappings souvent d’enfants, puisque leurs sacrifices donneraient plus de pouvoir, durant les périodes avant des élections, bien sûr puisque la demande des politiciens pour augmenter leurs chances d’être élus, afin d’accroître le pouvoir, la chance et la prospérité des clients souvent très riches.
« Il y a eu des cas avant, pendant et après la campagne électorale, nous sommes en relation avec des guérisseurs traditionnels qui nous disent avoir été consultés par des hommes politiques, nous ne savons pas bien sûr ce qui se passe exactement, mais pourquoi le nombre d’enfants portés disparus a-t-il augmenté pendant la campagne ? Nous savons qu’il s’agit dans certains cas de sacrifices, il y a des enfants en Ouganda qui se font tuer de la façon la plus horrible qui soit. Cela n’a rien à voir avec notre culture. C’est une violation pure et simple des droits des enfants. C’est une injustice que nous sommes prêts à combattre, il est grands temps de la dénoncer au niveau international. » Peter Sewarkiryanga.