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Par Kiki Kienge
Le projet grand Inga, d’une potentialité de 110 000 MW et un investissement évalué à plus ou moins 80 milliards $US, ne cesse de faire parler de lui, de changement en changement de possibles partenaires, il prend de plus en plus de retard sur sa réalisation effective.
Sous le régime de Joseph Kabila, les négociations étaient avec le consortium Sino-espagnol, Three Gorges Corporation société chinoise et ProInga ;
En 2021, Félix Tshisekedi donna l’exclusivité du projet Grand Inga au groupe australien, Fortescue, d’Andrew Forrest au détriment des Chinois du consortium Sino-espagnol.
Cette même année 2023, dès son retour de sa visite en Chine, Félix Tshisekedi remet en jeu les Chinois de Three Gorges Corporation, remettant en question le groupe australien, Fortescue.
Aujourd’hui lors de la conférence de presse à Kinshasa avec le président Sud africain, Cyril Ramaphosa, Félix Tshisekedi penche pour un partenariat exclusivement africain, remet en jeu la Banque Mondiale exclue par le régime de Joseph Kabila et parle de l’intéressement des Chinois pour le projet Grand Inga ;
DÉCLARATIONS DE FÉLIX TSHISEKEDI SUR LE PROJET GAND-INGA
Je continue à refuser l’exclusivité. Mr Andrew Forest, puisque c’est de lui qu’il s’agit lorsque vous évoquez son entreprise, Fortescue connaît ma position.
Parce que dès les premiers instants où j’ai eu cet échange avec lui, je lui ai dit que je voudrais que le projet Inga soit un projet international, ouvert multipartite, ouvert à plusieurs partenariats et surtout les Africains.
J’avais vraiment insisté sur ça et vous entendrez partout où Monsieur Andrew Forest s’exprimera au sujet du grand Inga,il répétera cela en disant ; notre porte reste ouverte à tous les autres partenariats.
Alors il se fait que, j’ai l’impression qu’au niveau du développeur, comme vous le dites, la firme Fortescue n’a pas vraiment remplie les conditions qu’on attendait d’elle.
Mais comme le projet n’était pas fermé et uniquement consacré à un partenariat avec Fotescu, donc nous sommes sentis libres de discuter avec d’autres potentiels partenaires.
Et aujourd’hui je peux le dire, l’Afrique du Sud a exprimé non seulement son intérêt, mais également son engagement à venir.
J’ai eu aussi il y a quelques semaines, des discussions avec les représentants de la banque mondiale, et je peux vos dires que de ce côté-là, la Banque mondiale est dans l’engouement de vouloir revenir dans ce projet. Parce qu’elle en a été écarté pour des raisons que j’ignore, ça c’est passé avant mon avènement à la tête de la RDC, donc je ne saurais pas le dire, mais là elle exprime de nouveau son intention de revenir dans la danse.
Donc voilà, les cartes sont de nouveau prêtes à être redistribuées et le projet prêt à prendre forme.
Je terminerais peut-être aussi par l’intérêt manifesté par la République populaire de Chine, puisque dans mon entretien avec le président Xi Jinping, il ne l’avait pas exclu non plus, mais évidemment je crois que tous ont besoin d’une architecture, d’un montage financier de ce projet pour connaître les capacités des uns et un autre a pouvoir prendre le taureau par les cornes.
Donc, je crois que qu’il y a de l’engouement et de l’espoir, le projet grand Inga verra le jour, ça c’est certain.
