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Par Kiki Kienge
CMOC Group Limited, anciennement China Molybdenum Company Limited, est une entreprise minière Chinoise cotée à la bourse de Hong Kong et à la bourse de Shanghai, elle est l’un des plus importants producteurs mondiaux de molybdène, de tungstène, deuxième producteur de cobalt et de niobium et producteur de cuivre de premier plan.
En Australie, CMOC possède auprès de Rio Tinto une participation de 80 % dans la mine de cuivre et d’or de Northparkes, en Australie, pour 820 millions de dollars ;
Au Brésil, CMOC a acquis des mines de phosphate et de niobium dans les États brésiliens de Goiás et de São Paulo auprès d’une PLC anglo-américain, notamment la mine de Boa Vista.
En Chine, CMOC possède trois grandes mines ; la mine de molybdène-tungstène de Sandaozhuang dans le district de Luanchuan, la mine de molybdène à Hami, et la mine de molybdène-fer Shangfanggou.
En République démocratique du Congo, CMOC possède 80 % des parts de la mine de cuivre et cobalt de Tenke Fungurume (TFM).
Par le biais de sa filiale KFM Holding Limited, la société a également acquis en 2020, pour un prix de 550 millions de dollars, une participation de 95 % dans la mine de Kisanfu auprès de Freeport-McMoRan, qui produit également du cuivre et du cobalt24. En 2021, le groupe a vendu 25 % de KFM Holdings à Contemporary Amperex Technology (CATL) pour 137,5 millions de dollars, ce qui lui laisse une participation de 71,25 % dans le projet Kisanfu25,26. La CMOC a annoncé en juillet 2022 qu’elle prévoyait d’investir 1,8 milliard de dollars dans le projet Kisanfu
Ce 04 juillet 2023, le ministre Congolais de l’Industrie, Julien Paluku vient de rencontrer le président-directeur de CMOC, Sun Ruiwen et une délégation du groupe CATL, pour parler du projet de fabrication des batteries électriques en RD Congo.
Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku a parlé d’un partenariat « gagnant-gagnant » entre CATL-CMOC et la RD Congo pour le développement des batteries électriques :
« Je suis très heureux de me retrouver ici, parce que je suis ici après que le président de la République Félix Tshisekedi les a reçus (NDL : les représentants de deux firmes chinoises) à Kinshasa. Donc nous allons partager autour de la vision du président de la République qui voudrait développer une chaîne de valeurs pour toute l’industrie de batteries en RDC. Nous nous félicitons de la disponibilité de CATL et de CMOC pour pouvoir accompagner le chef de l’État dans cette grande vision qui tient à faire de la RDC la locomotive de l’économie de toute l’Afrique… »
CMOC serait très intéressé par la création de la zone économique spéciale de Lubumbashi dans le Haut Katanga, mais notamment du nickel du Kasaï et surtout du lithium de Manono dans la province du Tanganyika :
« Le projet de chaîne de valeur des batteries en RDC constitue une meilleure façon d’établir ce partenariat stratégique global. CMOC avec son partenaire CATL, nous avons des expériences dans le secteur des batteries notamment du point de vue technologique et financier. Nous sommes prêts à accompagner la RDC pour sa réindustrialisation et son développement économique », a promis Ruiwen Sun.
CMOC étant un des plus grands producteurs du cobalt mondial, est déjà dans l’implication de la fabrication des batteries lithium-ion, avec le lithium et le nickel, le groupe Chinois aurait à sa disposition les majeurs minerais qui composent la fabrication des batteries lithium-ion.
Rappelons qu’au mois de mai dernier, a eu une rencontre entre le ministre Congolais de l’industrie, le groupe chinois CATL et le groupe CMOC à Kinshasa capitale de la RD Congo, juste après la rencontre précédente entre ces trois dernières délégations, notamment en présence de la ministre Congolaise des Mines, Antoinette Nsamba Kalambayi, lors du séjour du chef de l’État Congolais Félix Tshisekedi en Chine.
