Par Kiki Kienge
Pour rappel la grande majorité des électeurs du Masisi et Rutshuru n’ont pas été enrôlés par la CENI, suite à l’occupation de leurs territoires par les groupes rebelles, notamment le M23 soutenu par l’armée rwandaise.
Les notables des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, dans la province du Nord-Kivu, avaient même recommandé à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’organiser les opérations d’identification et d’enrôlement spéciales des électeurs dans leurs entités affectées par la guerre.
Voilà que huit députés nationaux prétendent avoir vérifié un retrait total des rebelles du M23 des territoires occupés dans le Rutshuru et le Masisi contrairement à la réalité vécue par la population et du rapport des experts des Nations Unies.
Le collectif des victimes de l’agression rwandaise via le M23, n’a pas tardé à réagir à ce qu’elle considère comme fausse thèse et une non-maîtrise de la situation réelle de ces députés, qui aurait comme objectif de manipuler les élections de 2023 en leur faveur :
« C’est avec un sentiment de regret, que nous membres du collectif des victimes de l’agression rwandaise via le M23, avons lu sur les réseaux sociaux, une lettre dûment signée par 8 députés nationaux, dont 5 députés élus de Masisi et 3 élus de RUTSHURU, avec comme objet préoccupation au sujet de l’organisation des élections dans les constructions électorales de Masisi et Rutshuru.
Dans cette lettre dans laquelle ces 8 députés, semblent tremper dans une mise en scène, en vouloir allier la très fausse thèse, qui évoque le prétendu retrait des terroristes du 23 des zones occupées, prouvent encore une fois que ces élus ne maîtrisent pas la situation réelle de leur électorat.
S’agissant du prétendu contrôle des six groupements par l’EAC en territoire de Rutshuru, les collectifs des victimes de l’agression rwandaise via le M23, note avec regret la complaisance qui caractérise ces 8 députés, qui veulent induire le gouvernement Congolais en erreur avec des fausses informations qui ne reflètent pas la réalité du terrain.
Se basant sur le ressent rapport du groupe d’experts des Nations Unis et des sources locales très crédibles, le retrait médiatisé du M23 est fallacieux.
Prétendre lancer des opérations électorales dans ces zones, sans avoir au préalable obtenu un vrai retrait du M23 de ces zones, serait un risque dangereux.
Non seulement les 6 groupements évoqués par les 8 députés restent tout contrôle des M23, mais aussi le M23 et ses alliés continuent à renforcer ses positions en hommes et matériel.
En plus du renforcement des troupes qui viennent du Rwanda chaque jour, pour joncer toutes les collines stratégiques, des attaques de haute intensité ont été lancées dans la chefferie des Buito, particulièrement à Bukombo et Tongo.
Il faut noté, qu’en plus des éléments du M23/ADF en tenue militaire, plusieurs autres éléments armés ont été déployés en tenue civile et s’illustrent par des actes criminels et des dépliages. »