Le Sri-Lanka incapable de rembourser ses dettes, cède ses bijoux à la Chine, l’Afrique doit apprendre

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Par Kiki Kienge

Le Sri-Lanka étranglé par les prêts auprès de la Chine, incapable de rembourser, le pays, en 2017 a dû céder sa souveraineté totale de son port et des terres des paysans aux alentours, au moins 60 km2 en échange de l’effacement de ma dette de 1 milliard $US, pour 99 ans.

C’est la vision politique et économique de l’ancien président Mahinda Rajapaksa, gangrenée par la corruption qui a permis aux Chinois de s’emparer du port, la plus importante source de revenus des devises du Sri-Lanka.

En réalité le port Sri-lankais est un éléphant blanc, malgré la création de plus ou moins 1 500 emplois, qui n’ont pas développé le business local et l’économie du pays.

Les paysans qui ne vivaient que de la mer et de leurs terres, se retrouvent aujourd’hui démunis de toutes sources de revenus, puisque les emplois créés par le port Chinois, ne concernent pas en majorité les Sri-lankais.

Comme pour le contrat Sino-Congolais en 2009 entre la République Populaire de Chine et la République Démocratique du Congo, notamment au Sri-Lanka la banque chinoise Exim avance l’argent de départ, une somme de 326 millions €, aux autorités sri-lankaises qui s’engagent en échange à choisir l’entreprise China Harbour pour réaliser les travaux.

Des centres commerciaux, des autoroutes, des centrales hydrauliques, des écoles, des hôpitaux des barrages, des ports, qui en réalité n’enrichissent qu’une petite partie de l’élite du Sri-Lanka au pouvoir, par la corruption et les détournements.

Des emprunts très onéreux, des contrats sans appels d’offre et couverts d’opacité, mais surtout sans réelle utilité publique :

Par exemple, le centre de conférences qui a coûté 15,5 millions $US prêtés par la Chine, n’a jamais hébergé presque aucune grande manifestation.

La construction de l’aéroport international Mattala Rajapaksa, avec 200 millions $US empruntés à la Chine, le terminal est si peu utilisé que ses recettes se sont révélées insuffisantes pour arriver à couvrir même sa facture d’électricité.

Pour la réalisation de sa route de la soie, la Chine a choisi comme stratégie : « le collier de perles » ; construire, acheter, louer ou posséder des installations (les perles) des pays qui rentrent dans cette route de la soie, un instrument politico-économique pour la conquête de l’hégémonie mondiale de la Chine.

Cela par le biais des prêts et accords avec des pays qui ne seront capables du remboursement des dettes ou du non respect des accords, qui céderont en échange leurs terres, ou finiront par payer presque à vie leurs dettes avec leurs ressources au détriment du développement de son pays et du bien être de sa population.

Malheureusement des Africains comme la Zambie, la République du Congo, l’Angola, l’Éthiopie sont aujourd’hui dans les mêmes conditions que le Sri-Lanka, obligés de recourir au FMI et des fois à leurs anciens colons et à l’Occident pour tenter de sauver les bijoux de leurs nations.

Est-ce vraiment cela que l’Afrique s’attendait à la veille de ses indépendances, recourir aux colons pour son indépendance économique face à la Chine ?

Que diront nos pères qui ont payé de leur vie pour nos indépendances, comme Kwame Nkrumah, Lumumba et autres ?

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