Par Kiki Kienge
De son coté, la Mission des nations Unies se prépare à l’éventualité du départ de la RD Congo, dans la province de l’Ituri ; la Mission et les autorités organisent des consultations sur le plan d’une transition graduelle, après ce départ, les structures locales devraient s’approprier les activités menées par la MONUSCO.
Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nation Unies chargé des opérations de maintien de la paix, mercredi 7 juin en visite de cinq jours en République Démocratique du Congo, avait déclaré :
« Ce que je souhaite souligner, et qui est bien compris, c’est que c’est une transition vers l’État congolais. C’est-à-dire que lorsque la MONUSCO continuera son processus de départ graduel, et un jour elle sera totalement partie du pays ; les capacités, les moyens de la MONUSCO, partiront avec elle. Nous en avons parlé avec les autorités, qu’un processus de transition graduelle des opérations de la MONUSCO implique que l’État Congolais prenne en charge les activités qui sont aujourd’hui conduites par la MONUSCO, en particulier, la protection des civils. »
La grande majorité de la population Congolaise ne jurant que sur le départ de la MONUSCO, le gouvernement de la RD Congo déçu par la force régionale de l’EAC (Communauté des pays de l’Afrique de l’Est), accusée par Kinshasa de soutenir les rebelles du M23, mise le tout sur l’intervention de la SADC (la Communauté des pays de l’Afrique Australe) à l’Est de la RDC.
Pour Rama Yade, la MONUSCO qui a été créée en 1999, à la fois la plus ancienne et la plus grande opération de maintien de la paix au monde des Nations Unies, avec au moins 14 000 militaires, est aussi la plus coûteuse avec 1 milliard $US de dépenses par an.
L’ex-ministre Française, souligne notamment les conséquences de la situation d’insécurité en RD Congo qui se vit depuis 1996. Elle parle des plus de 10 millions de morts et au moins 5 millions de personnes déplacées, évoquant les violences sans précédent contre les femmes qui ont été exposée à toutes sortes d’horreurs.
En véritable femme politicienne, Rama Yade ne s’exprime ni pour, ni contre ce départ, mais relève les interrogations sur l’après du départ de la Mission de maintien de la Paix des Nations Unies en RD Congo ;
« Du tabou à la probabilité, le retrait de la MONUSCO de la RDC semble être la conséquence d’une trop longue présence. Les forces de l’ONU ont été incapables d’empêcher 10 millions de morts depuis 1996. Une question demeure : quoi d’autre après la MONUSCO ? »
Yade, interpelle la Communauté Internationale à sa responsabilité sur la RD Congo en cas du départ de la MONUSCO du pays de Lumumba :
« Comment les États-Unis, la communauté internationale, plus importante encore les pays du continent africain devraient-ils réagir ? Car même si plus la force de la MONUSCO s’en va, le problème est toujours là. »