Par Kiki Kienge
Suite à l’opacité qu’ont rencontrée les ONGs et la société civile qui s’intéressent sur l’accord de l’État Congolais avec le groupe Émirati, PRIMERA GROUP, comme pour connaître les noms des véritables propriétaires de cette entreprise, que The PREDATORS a voulu faire une première petite enquête afin de contribuer à la recherche de la vérité, s’agissant des richesses du peuple Congolais.
C’est la première partie d’une enquête du groupe « The Predators », sur le groupe Émirati, PRIMERA GROUP LLC, le premier volet est consacré à la rechercher des bénéficiaires effectifs Émiratis et à ses mouvements en Afrique.
Pour rappel, cette entreprise, PRIMERA GROUP a conclu un accord de coentreprise avec l’État Congolais RD, pour la gestion des minerais artisanaux de l’or et des 3Ts minerais stratégique dont le coltan, créant ainsi deux joint-ventures ; la PRIMERA GOLD et la PRIMERA METALS.
Le groupe anonyme, « The Predators » a ainsi voulu chercher à comprendre qui étaient les propriétaires de PRIMERA GROUP et les rouages de ses activités, voila la publication de la première partie de son enquête.
Enquête THE PREDATORS
Apres nos recherches, nous croyons fermement que les propriétaires de PRIMERA GROUP, sont la famille Mulla, en particulier l’aîné Abdul Hakim Mulla et son fils éduqué aux États-Unis, Dadkarim Mulla.
Les Mulla sont d’origine omanaise/persane et ont débuté dans le commerce du thé et des pierres précieuses en Tanzanie au début des années 2000. Aujourd’hui, ils sont basés aux EAU où ils possèdent le groupe Mulla, un conglomérat qui possède plusieurs entreprises( http://www.mullagroup.com/ ) avec la plupart des bénéfices provenant d’entreprises en Tanzanie. Dadkarim semble pousser l’entreprise familiale dans le commerce de l’or et des 3T et rencontre régulièrement des responsables tanzaniens.

Voici comment nous avons déterminé que les Mulla sont susceptibles d’être les bénéficiaires effectifs de PRIMERA GROUP LLC aux EAU, qui détient PRIMERA GOLD/METALS en tant que JV avec le gouvernement de la RDC. (Nos excuses car nombreuses images de ce document sont en anglais.)

Dans le contrat JV, nous pouvons voir de l’adresse e-mails de PRIMERA GROUP LLC qu’il est basé aux EAU, cela nous amènent à un site Web (http://www.primeragroup.io ) qui semble être relativement nouveau et exercera les activités en RDC, dans le commerce de l’or, la construction du système de traçage de la blockchain, le système bancaire numérique, etc, par le contact JV. Mais notez que ce site mentionne que l’activité principale de PRIMERA a toujours été en Tanzanie.

Après cette découverte, nous avons cherché sur Google un site « PRIMERA Tanzanie » et plusieurs sites Web sont apparus. L’un des sites (https://primeracorpinc.com/) très similaire au site « PRIMERA UAE.io » mentionné ci-dessus. Et ce site mentionne clairement les intérêts dans l’extraction et le commerce de l’or en Tanzanie.

Un autre site(lien) qui est apparu provenait de Dun & Bradstreet, une société américaine bien connue et très appréciée fondée par un abolitionniste américain tout aussi connu, Lewis Tappan. De 1841 à aujourd’hui, cette société désormais basée à Jacksonville dans l’État américain de la Floride fournit des données sur les entreprises. Ces données sont ensuite vendues à d’autres entreprises qui cherchent à prendre des décisions commerciales éclairées sur les Dun & Bradstreet mène des recherches. Il a un site qui répertorie l’adresse, les coordonnées et d’autres informations, PRIMERA GROUP est répertorié sur ce site.
Nous avons remarqué deux éléments clés avec le site de PRIMERA sur Dun & Bradstreet ;
Tout d’abord, nous avons remarqué qu’il partageait la même adresse que l’adresse du site « PRIMERA Tanzania » mentionné ci-dessus.

Deuxièmement, nous avons remarqué qu’il indiquait un contact, un certain monsieur du nom de Guillaume Ribot.

Fouillant sur ce monsieur, nous avons trouver sa page LinkedIn (https://tz.linkedin.com/in/guillaume-ribot-3b8768153/en), il présente son employeur comme le Groupe MULLA et non PRIMERA CORP.

Pourquoi le site d’un & Bradstreet répertorie-t-il cet homme comme contact pour PRIMERA alors qu’il se présente lui-même comme un employé de MULLA GROUP sur LinkedIn ?
La seule explication rationnelle qui peut existé, est que «PRIMERA GROUP Tanzania» appartient en réalité au groupe MULLA. Et que «PRIMERA GROUP LLC UAE», qui détient « PRIMERA GOLD et PRIMERA METALS DRC », est une propriété également du groupe MULLA. Le groupe MULLA possède deux sites pour PRIMERA, un autre pour ses activités en RDC (http://www.primeragroup.io) et un autre pour ses activités en Tanzanie (https://primeracorpinc.com/ ).
Qui sont les bénéficiaires effectifs du Groupe MULLA ?
Guillaume Ribot suit notamment d’autres responsables du groupe MULLA sur LinkedIn, l’un d’eux est Dadkarim Mulla (https://ae.linkedin.com/in/dadkarim-mulla-02038657).
Si vous allez sur le site Web du groupe MULLA (http://www.mullagroup.com/ ), vous verrez les propriétaires répertoriés, comme vous pouvez le voir, son nom apparaît en tant que propriétaire à côté de celui qui doit-être son père, Abdul Hakim Mulla.

Par conséquent, les bénéficiaires effectifs de Mulla Group-Dadkarim Mulla et Abdul Hakim Mulla, sont les propriétaires de PRIMERA GROUP LLC aux EAU, qui à son tour, est le partenaire dans les JV avec le gouvernement de la RDC, PRIMERA GOLD et PRIMERA METALS RDC et notamment propriétaires de PRIMERA GROUP en Tanzanie.
Voici ce que nous pensons être la structure de propriété des opérations de négoce de minerais de Mulla en RDC et en Tanzanie :

Maintenant, comme mentionné précédemment, nous n’avons pas encore réussi a obtenir l’accès aux informations sur la propriété d’aucune de ces sociétés, car elles sont enregistrées dans une juridiction secrète, les Émirats arabes unis. Comme vous le savez sûrement, les villes/pays n’exigent pas que les propriétaires d’une entreprise enregistrée répertorient la personne qui possède cette entreprise. Mais les similitudes entre les deux sites Web Primera, les informations sur le site Web de MULLA et les informations des profils LinkedIn suggèrent toutes que ces deux sont les bénéficiaires effectifs de PRIMERA GROUP.
Il est important d’avoir plus de documentation primaire pour prouver définitivement le lien entre la famille Mulla et PRIMERA, ce qui nous bloque notamment, est que la licence commerciale de PRIMERA GROUP LLC est déjà expirée.

Vous trouverez ci-dessus le numéro de licence utilisé dans la coentreprise avec le gouvernement de la RDC, sous cette image se trouvent les informations de cette licence du registre des entreprises des Émirats Arabes Unis. Comme vous pouvez le voir, ils correspondent, mais en février de cette année, cette licence a expiré.
Mais cela ne devrait être en soi un problème, nous avons personnellement créé et fermé des centaines d’entreprises dans des endroits comme les Émirats Arabes Unis, Hong Kong, l’État américain du Dakota du Nord, l’État américain du Delaware, les îles Vierges britanniques, l’île Maurice, etc… et parfois vous manquez un délai pour garder l’entreprise enregistrée dans un registre, c’est normal. Mais parfois ça peut-être très suspect et risquant. Autant qu’il n’y a aucun moyen de savoir le pourquoi qu’un possible partenaire du gouvernement de la RDC n’est plus enregistré dans sa juridiction légale !
Abdul Hakim Mulla accusé injustement d’avoir des liens avec Ben Laden !
Une information sur le senior Mulla, un site internet est qui est apparu lors de notre recherche sur Google, le « Los Angeles Times », le deuxième plus grand journal américain, avait publié un article de presse en 2002.
L’article cherchait à démonter des possibles liens entre Abdulhakim Mulla, l’un des plus grands négociants de la tanzanite au monde, prétendant que ce dernier envoyait ses pierres précieuses à Dubaï, où des agents d’Al-Qaida les ont revendues pour financer leur djihad, chose que ce dernier avait catégoriquement niée
Voici un passage de l’article :
Suleyman, le chef de la mosquée locale, a nié dans une interview que la mosquée ait été utilisée dans le commerce de tanzanite de Ben Laden. « Le Coran enseigne que nous ne pouvons pas utiliser la mosquée à ces fins », a-t-il déclaré. « Ce serait un grand péché de le faire. » Il a également nié que sa mosquée, actuellement en construction, ait été financée par Abdulhakim Mulla, sans doute le plus grand trafiquant de tanzanite de la région.
Un courtier en pierres précieuses nie tout lien avec Ben Laden
Les concurrents disent que Suleyman a ordonné à ses partisans de vendre leurs pierres précieuses exclusivement à Mulla, qui les a envoyées à Dubaï, où des agents d’Al-Qaïda les ont revendues.
Mulla, 43 ans, fils d’immigrants iraniens, a déclaré qu’il avait investi les bénéfices de son entreprise de tanzanite dans de nombreuses autres entreprises. Il a récemment acheté la Tanzania Wildlife Corp. au gouvernement. Pour environ 2 000 dollars par jour, l’entreprise permet aux chasseurs sportifs de tuer des zèbres, des gnous et d’autres animaux sauvages dans les réserves de chasse de Tanzanie.
Mulla a également nié tout lien avec Ben Laden dans une récente interview. « Certaines personnes jalouses veulent me détruire », a-t-il dit. « Je ne sais rien d’Al-Qaïda. »
Il ouvrit l’une des grandes voûtes en acier de son bureau et ramassa deux poignées de tanzanite scintillante. « Si les gens entendent que ces pierres aident à tuer des innocents, personne ne va les acheter », a-t-il dit. « Mon entreprise sera terminée. »
Une délégation tanzanienne dirigée par le ministre des Mines Edgar Maokola Majogo s’est rendue à un salon de pierres précieuses à Tucson, en Arizona, le mois dernier pour proclamer qu’il n’y avait aucun lien connu entre la tanzanite et le terrorisme, et que le gouvernement prendrait des mesures pour s’assurer que la pierre précieuse ne tombe pas entre de mauvaises mains. Pour les mineurs de Mererani, les promesses arrivent trop tard. Le lien de l’article complet ci-dessous.
Un joyau lié à la terreur perd de son éclat – Los Angeles Times (latimes.com)
Nous pouvons confirmé qu’il s’agit du même Abdul Mulla qui possède le groupe MULLA, l’un des principaux détenteurs de sites dans l’extraction de Tanzanite dans la région de Merelani en Tanzanie. Car sur le site Web de Mulla, contenant une intégration de sa page LinkedIn, est celui avec lequel le Los Angeles Times confirme qu’il est le propriétaire de la Tanzania Wildlife Corporation.

THE PREDATORS