Les États-Unis et des pays Occidentaux contre l’usage excessif de la force des manifestations, restrictions à la liberté de mouvement et arrestations arbitraires en RDC

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Par Kiki Kienge

C’est suite à la dernière marche du 20 mai de l’opposition réprimée violemment par la police, à l’interdiction à Moïse Katumbi de se rendre dans le Kongo Centrale, aux tentatives d’interdiction à Matata Ponyo de circuler dans le Grand Bandundu et notamment à l’arrestation de Salomon Kalonda, proche de Moïse Katumbi et membre d’Ensemble pour la République ; que les partenaires Occidentaux préoccupés avec en tete les États-Unis par la voie de leurs ambassades respectives en RD Congo, ont fait une déclaration conjointe.

Il s’agit des États-Unis, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque, et de la délégation de l’Union européenne.

Ils encouragent la RD Congo :

  • l’organisation des élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes en décembre 2023,
  • aux autorités Congolaises de favoriser la liberté d’expression, de la presse, de réunion, d’association et de mouvement,
  • de faire des enquêtes sur l’usage excessif de la force par les forces de sécurité lors des manifestations,
  • ils condamnent les efforts visant à diviser la population sur la base de l’appartenance ethnique, de la langue, de la région ou de l’origine

LE COMMUNIQUÉ

Déclaration conjointe des ambassades des États-Unis, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque, et de la Délégation de l’Union européenne

Nous, les partenaires soussignés, réitérons notre volonté d’accompagner la République démocratique du Congo et la population congolaise sur la voie d’élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes en décembre 2023. Nous encourageons un processus qui réponde aux aspirations des Congolais, et qui inclue notamment toute la diversité de cette nation.

Nous prenons acte des efforts soutenus que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a consacré pour mettre en œuvre ce processus. Depuis décembre, le personnel de la CENI a relevé d’immenses défis logistiques et techniques pour inscrire des millions de Congolais sur les listes électorales dans un laps de temps très court, parfois au péril de leur vie. Nous prenons note des préoccupations soulevées concernant les insuffisances techniques, les incidents de corruption de fonctionnaires et le détournement de matériel électoral, ainsi que des mesures prises par la CENI et les autorités pour y répondre.

Nous recommandons vivement à la CENI de s’engager avec un maximum de transparence et de réactivité, en dialogue avec toutes les parties prenantes, afin de renforcer la confiance de la population congolaise dans les résultats de ces efforts. À ce sujet, nous encourageons la tenue de cadres de concertation de la CENI avec la société civile et les partis politiques. Nous prenons note du nettoyage interne du fichier électoral par la CENI et de l’audit qui s’en est suivi. Cependant, nous constatons les préoccupations que la mise en oeuvre de l’audit n’a pas favorisé la perception par le public d’un contrôle indépendant et transparent, manquant ainsi une occasion importante de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes.

La liberté d’expression, de la presse, de réunion, d’association et de mouvement sont des éléments essentiels d’un processus libre, équitable et pacifique, tout comme l’État de droit. Nous réitérons nos préoccupations concernant l’usage excessif de la force en réponse aux récentes manifestations, les restrictions imposées à la liberté de mouvement ainsi que les arrestations arbitraires. Nous prenons note de l’annonce d’enquêtes, et nous les encourageons, sur l’usage excessif de la force par les forces de sécurité lors des manifestations. Les forces de sécurité doivent respecter les droits des citoyens qui sont inscrits dans la constitution. Nous soulignons également que tous les dirigeants politiques, qu’ils soient dans l’opposition ou alignés sur la majorité au pouvoir, partagent la responsabilité de veiller à ce que ce processus électoral soit pacifique et de rejeter toute incitation à la violence pendant la campagne électorale. Nous appelons également au respect des droits démocratiques fondamentaux et à l’égalité des chances pour tous les candidats. Nous condamnons les efforts visant à diviser la population sur la base de l’appartenance ethnique, de la langue, de la région ou de l’origine, et nous appelons les parties prenantes à promouvoir l’inclusion plutôt que la division et à condamner la diffusion de discours de haine.

La tenue d’élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes, conformément à la constitution et à la loi électorale de la RDC – avec un débat sain et robuste sur des sujets importants pour tous les citoyens de la RDC – est un élément clé dans l’exercice de la démocratie en RDC, et nous, les partenaires soussignés, réitérons notre engagement à soutenir la RDC dans cet effort.

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