Par Kiki Kienge
Répondant aux questions du journaliste de la RFI (Radio France Internationale), le ministre Congolais de l’information et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya fait un tableau de la position de l’opposition, mais surtout celui d’Ensemble pour la République, parti de Moïse Katumbi sur les déclarations d’Olivier Kamitatu, porte-parole de Katumbi :
« Répondre aux revendications de l’opposition aujourd’hui c’est consacrer le glissement. »
Pour Patrick Muyaya, l’opposition ne veut pas des élections dans les délais, ni un dialogue avec la CENI (Commission électorale), mais le chaos, la violence parce qu’ils ne sont pas prêts pour les élections :
INTERVIEW DE MUYAYA
A. Foka : Patri Muyaya, lorsque vous entendez ça, qui a intérêt à ce qu’il ait report des élections et déjà est-ce que vous pouvez garantir que ces élections se passeront dans les normes, avec une série normale, sans pression de qui que ce soit ?
P. Muyaya : Écoutez, je suis en Chine, avec le président de la République, il vient de redire que nous ferons tout pour que ces élections se tiennent dans les délais, les élections se tiendront. Mais ici Alain, il faut que l’on comprenne, les élections donnent des devoirs à tout le monde, nous, comme gouvernement, nous devons assurer les financements et la sécurité, mais les autres parties prenantes, la société civile, les partis politiques, doivent travailler à côté de la CENI. Il est du devoir de la CENI de construire la conscience sur les processus et je pense que la CENI a fait dernièrement des journées portes ouvertes et continue de communiquée, contrairement à ce que j’ai entendu ici.
A.F : Oui mais là, Olivier Kamitatu vous dit, c’est une coquille vide, elle ne travaille pas.
P.M : Oui, écoutez, je comprends que dans l’attitude de de Monsieur Kamita tous, c’est que tout est noir au Congo, tout est noir, il y a aucun éclair, tout le monde travaille mal, tout le monde est dans le temps, sauf évidemment eux, dans c’est ce qu’ils pensent et je suis désolé. Mais je pense pas que c’est de cette manière que la démocratie fonctionne, il faut être en mesure de reconnaître les choses qui ont été faites. Aujourd’hui au niveau de la CENI, le travail du fichet électoral est terminé, le 25, on va faire un appel à candidature, on va ouvrir le bureau des réceptions du traitement.
A.F : Est-ce que vous avez tendu l’oreille aux revendications des partis d’opposition, ce qu’ils réclament aujourd’hui ?
P.M : Écoutez ceux qui concernent la CENI, ne doivent pas être orientés vers le gouvernement, aujourd’hui, ils étaient sit-in à la CENI, on leur a demandé des délégués, 10 personnes pour aller parlé du rôle de la CENI. Visiblement c’est pas le dialogue avec la CENI qu’ils veulent, c’est le chaos, c’est la violence parce que ils n’en sont pas prêts pour les élections. Ils espèrent un dialogue, ils espèrent un glissement et nous allons repartir dans leur engaine. Aujourd’hui, par rapport aux défis du pays qui sont les nôtres, nous ne pouvons pas nous amuser à négocier avec les délais constitutionnels, parce que nous avons déjà vu le conséquence que cela produise. Le Conseil, c’est de dire à Monsieur Kamitatu et à tous les amis d’Ensemble de se rapprocher de la CENI s’ils ont des inquiétudes, ces inquiétudes peuvent être dissipées à ce niveau-là, mais c’est pas de demander qu’on refasse à zéro. Il a été président de la chambre basse du Parlement, s’il faut refaire la mise en place de la cellule, refaire la Cour constitutionnelle. C’est clair Monsieur Alain Foka, que l’opposition ne veut pas des élections dans les délais, elle veut gagner le temps, elle veut partager le pouvoir pour être sûr ; « Bon, voilà, là on a un peu de postes de responsabilité pour nous permettre peut être de mieux préparer les élections dans l’avenir » et c’est ce que le Congolais ne veulent pas.