Par Kiki Kienge
Annonceé par le président Américain, Joe Biden lors de sa rencontre du G7 au Japon avec son homologue Zambien Hakainde Hichilema, les États-Unis prévoient d’investir près de 250 millions $US dans le développement du corridor ferroviaire de Lobito qui relie l’Angola à la RDC et la Zambie.
Un communiqué de la Maison-Blanche du 22 mai 2023 dernier, annonce ;
« Le projet Lobito est la première étape pour relier et développer l’activité commerciale et économique de l’Angola à la RDC. PGII recherche activement d’autres opportunités pour relier les investissements initiaux du corridor de Lobito à travers le continent, à la Tanzanie et finalement à l’océan Indien. »
Le chemin de fer de Lobito-Benguela, devra notamment servir pour les exportations des minerais de la RD Congo et de la Zambie, comme le cuivre, le cobalt, prochainement le lithium de Manono et d’autres minerais.
Le président Américain, Joe Biden a déclaré concernant le projet Lobito :
« La ligne de chemin de fer s’étendrait des côtes occidentales de l’Angola à la frontière de la RDC et de la Zambie, dans le but d’atteindre à terme l’océan Indien, reliant le continent d’est en ouest pour la première fois. »
Du coté de la RD Congo dont la douane qui relie les deux pays, se trouve à la frontière dans la ville de Dilolo en RDC et Luau en Angola, un avantage économique évident pour la RDC : une évacuation la plus courte des marchandises Congolaises, moins de frais par rapport à d’autres moyens de transport comme vers la Tanzanie, le Kenya ou la Namibie.
Côté réalisation des infracteurs, la RD Congo semble être en retard malgré quelques dociles mouvements à la frontière de Dilolo sous le régime de Joseph Kabila et au début du mandat de Félix Tshisekedi, par rapport à l’Angola qui a déjà investi plus de 333 millions $US dans le projet.
Kinshasa devrait aussi trouver son compte dans le projet Lobito, par le corridor ouest reliant la RDC à l’Angola par Kikwit en passant par Kahemba pour déboucher à Luanda.
La SNCC, la société nationale des chemins de fer Congolais en sérieuses difficultés, saura-t-elle suivre le pas de l’Angola et de la Zambie.