Félix Tshisekedi s’implique personnellement pour faire lever les sanctions Américaines contre Getler, accusé d’avoir pillé des milliards $US en RD Congo

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Par Kiki Kienge

Selon le New York Times, le chef de l’État Congolais Félix Tshisekedi est devenu l’allié du milliardaire Israélien, Dan Gentler et implique personnellement son autorité pour demander le retrait du nom du milliardaire israélien sur la liste des sanctions Américaines.

Le président Congolais est intervenu directement demandant à son homologue, Joe Biden une implication favorable dans le dossier des sanctions contre Getler.

Le milliardaire diamantaire Israélien, est accusé de pillage, de corruption dans des accords miniers et pétroliers d’une valeur de plus d’un milliard $US en RD Congo sous le régime de Joseph Kabila Kabange, lui qui fût même le parrain de mariage de Kabila et Olive Lembe.

Jusqu’à hier Dans Getler était lié à l’ancien régime, mais voilà par le flair des affaires, Getler a su se placer maintenant aux côtés de Félix Tshisekedi qui devient son défenseur auprès de la justice Américaine.

Dans une lettre publiée par le média Américain, au nom de sa présidence, Félix Tshisekedi a écrit directement à Joe Biden pour demander au département du Trésor d’annuler les sanctions contre le milliardaire Israélien, puisque ce dernier se comporterait maintenant correctement envers les lois de la RD Congo.

INTEGRALITE DE LA LETTRE DU PRESIDENT CONGOLAIS, FELIX TSHISEKEDI A JOE BIDEN :

Monsieur le Président,

Il m’est fat l’insigne honneur de vous adresser cette missive, en ces temps particulièrement maussades pour humanité où guerres, confits et autres menaces que l’on pensait oubliés ou d’un autre temps resurgissent — pour vous faire part de substantielles avancées rencontrées dans mon pays, la République
Démocratique du Congo, dans la lutte contre la corruption et la fraude, fléaux qui ont pendant de nombreuses années asservis mon peuple.

En effet, la République Démocratique du Congo a depuis son accession à l’indépendance fait l’objet d’une attention toute particulière de la communauté internationale, en ce compris des États-Unis d’Amérique, en raison notamment de la violence et des confits qui y ont élu domicile, mais également de l’état de
non-droit qui transcendait les rapports entre l’État et ses administrés. Pire, celle-ci s’est muée en un triste paradis où l’abondance et la richesse en ressources minérales, pourtant ailleurs catalyseurs de développement économique, ne profitent que maigrement à son peuple.

Épris de justice et de développement, j’ai fait, au lendemain de mon élection à la tête de la République Démocratique du Congo, de l’instauration d’un véritable État de droit reposant, entre autres, sur l’adoption et l’application vigoureuse de nouvelles règles de conduite axées sur la maximisation des revenus de l’exploitation de nos ressources minérales, mon cheval de bataille. Ceci, dans le but, notamment, de mettre fin à l’exploitation aux retombées inéquitables subie par mon pays, d’ouvrir la porte à des investisseurs à l’éthique bien plus accommodante et respectueuse des droits humains et d’améliorer significativement le quotidien de mes compatriotes jusqu’ici condamnés, pour un grand nombre d’entre eux, à vivre sous le seuil de pauvreté.

Cette nouvelle approche s’est notamment traduite par une forte volonté de mettre un terme au bradage de nos ressources, de mettre en œuvre des mécanismes visant la protection de nos minerais les plus stratégiques et de renégocier certains contrats miniers ; secteur autrefois malicieusement capté et dominé par l’administration de mon prédécesseur comme l’attestent différents rapports d’organisations internationales et non gouvernementales.

C’est dans la suite de cette nouvelle logique imprimée, que des discussions aboutissant à une renégociation des contrats détenus par des sociétés affiliées à la personne de monsieur Dan Gertler (Groupe Ventora), sujet israélien sous sanctions américaines (loi Magnitsky), ainsi qu’une importante entreprise à capitaux chinois. Force est de constater que monsieur Gertler à été l’un des rares, si pas le seul, opérateurs économiques à s’engager dans ce processus novateur qui à récemment débouché à la conclusion d’un accord à l’amiable inédit que nous estimons être optimal pour la République Démocratique du Congo et son peuple.

Monsieur le Président,
L’engagement constant dont les États-Unis d’Amérique ont fit preuve aux côtés de la République Démocratique du Congo pour lutter contre la fraude, le blanchissement et la captation illicite de capitaux, de même que la corruption, m’enjoint à vous partager d’une manière plus exhaustive le contenu de même que le contexte ayant prévalu à la conclusion dudit accord.

Pour rappel, le Groupe Gertler est actif en République Démocratique du Congo depuis deux décennies, et certains de ses agissements ont suscité des inquiétudes légitimes que nous avons mises en exergue, avec notre société civile et nos partenaires étrangers, alors que nous étions dans l’Opposition. Face à ces inquiétudes légitimes et dans le but d’aider notre pays ainsi que notre peuple, les États-Unis d’Amérique avaient pris le soin de faire tomber monsieur Gertler, de même que plusieurs personnes et autres entités lui associées, sous le coup des effets du Globa/ Magnitsky Act.

Ces sanctions ciblées n’ont été rien moins que transformatrices et salvatrices pour notre combat. Elles ont été le catalyseur qui à amené Monsieur Gertler et son groupe à la table des négociations. Notre équipe, composée de professionnels dans les domaines diplomatique, économique et juridique, a fait pleinement usage de l’effet de levier que nous offraient les sanctions américaines. Ce qui à abouti à un accord novateur et sans précédent, aux termes duquel monsieur Gertler et son groupe ont renoncé à toutes leurs
licences d’exploitation d’or et de fer, à leurs permis de forage pétrolier pour le lac Albert et à une partie importante de leurs revenus futurs provenant des redevances sur le cuivre et le cobalt dues par des tiers. La valeur totale des actifs et des droits ainsi accordés à la République Démocratique du Congo est estimée à environ 2 milliards de dollars américains.
Cet accord n’est pas seulement une première pour mon pays; il s’agit également de la première fois qu’un État, sur notre continent, récupère une telle quantité d’actifs par le biais de pacifiques.
Nous estimons dorénavant, et ce, en toute confiance, que la République Démocratique du Congo ne nourrit plus de griefs à l’encontre de monsieur Gertler et son groupe. Cette position est notamment soutenue par plusieurs organisations non-gouvernementales locales qui ont battu campagne contre les
agissements du groupe et qui viennent de faire une déclaration publique soutenant la signature, par notre pays, de cet accord historique au terme d’un long conflit.

Monsieur le Président,
À la lumière de ce qui précède, cette lettre se veut un plaidoyer exprimé en faveur de la radiation de monsieur Dan Gertler et de son groupe, du Global Magnitsky Act.

En effet, dès lors que l’objectif recherché par les sanctions consacrées par le Global Magnitsky Act à été atteint, en ce qu’il a contraint Monsieur Gertler et son groupe à se conformer aux bonnes pratiques du secteur minier et des hydrocarbures de la République Démocratique du Congo, nous estimons qu’elles n’ont plus besoin d’être imposées davantage, de peur d’avoir un impact négatif
sur les intérêts économiques de notre pays.

Pour votre gouverne, il revient de vous informer qu’au cours des dernières années, la République Démocratique du Congo a eu du mal à attirer des investisseurs étrangers de marque. Si les sanctions sont perçues par les investisseurs étrangers comme voie sans issue vers la liquidation de leurs entités et la cessation de leurs activités, cette anxiété entraînera à coup sûr la disparition des investissements directs étrangers au Congo.

Il serait de ce fait contre-productif que l’essence compréhensive du Global Magnitsky Act soit supplantée, dans le cas d’espèce, par la poursuite d’une application stricte et rigide de ses effets à l’encontre d’un Groupe rompu aux réalités congolaises, repenti et désireux d’entamer une nouvelle ère de coopération.

Ce faisant et afin de maintenir un canal de communication dépourvu de toute interférence entre nos États respectifs quant au processus engagé, j’ai l’honneur mon pays, à ces personnalités s’ajoutent également la présence de l’Honorable Irwin COLTER, Ministre de la Justice et Procureur général honoraire du Canada,
architecte de la législation canadienne « Magnitsky », et leader du mouvement mondial dénommé « For Sergei Magnitsky », pour me conseiller et m’assister sur ces questions.

Enfin, je saisis cette occasion pour vous réitérer cette volonté portée par mon peuple de continuer d’œuvrer à la consolidation des relations entre nos deux États et dont l’un des symboles consisterait en une rencontre bilatérale de haut-niveau.

En vous souhaitant bonne réception de la présente, je vous prie d’agréer,
Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

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