Par Kiki Kienge
Le lithium, la nouvelle guerre froide entre Occidentaux et Orientaux au détriment des populations Africaines qui plongent de plus en plus dans la misère malgré leurs richesses ?
La production nationale de lithium en Chine pour les batteries et autres, reste très inférieure au lithium importé et traité en Chine.
La Chine est le premier producteur mondial de batteries, détenant notamment plus de la moitié du raffinage mondial du lithium, mais au moins 70% de ses approvisionnements dépendent des pays étrangers.
Avec la montée spectaculaire du prix du lithium qui atteint des chiffres records (+/- 80.000 $US) et de la pénurie à l’échelle mondiale, la Chine tente le tout pour le tout afin de contrôler la production du lithium mondial.
L’extraction de la roche contenant du lithium de moindre qualité Chinois, le lépidolite de Yichun qui contient moins de 1 % de lithium, notamment du coût élevé pour la production, cause nombreux problèmes de pollutions environnementales et ne peut faire de la concurrence au lithium des pays comme la RD Congo, l’Argentine ou le Zimbabwe par exemple. Pour une tonne de carbonate de lithium traitée à partir du lépidolite de Yichun, génère au moins 200 kilos de déchets polluants selon la qualité du minerai. Qui doivent être traités souvent dans des bassins qui représentent des grands risques de pollution d’eaux.
De sa part, le géant des batteries Chinoises, CATL qui a acheté 24% à 240 millions $US des parts dans le projet de Manono Lithium dans la province du Tanganyika en République Démocratique du Congo. Dans son projet à Yichun, a déclaré être en conformité avec les lois et réglementations Chinoises de l’environnement.
Le pays de Mao Zedong, contrôlerait la grande partie du lithium produit de l’Argentine au Zimbabwe, en passant par la Bolivie et maintenant cherche a mettre la main sur les plus grands gisements du lithium de roche dure de la République Démocratique du Congo. Un lithium de grande qualité, qui ne nécessite pas beaucoup d’investissement pour son raffinage et a moins d’impact sur l’environnement.
La Chine ne veut pas perdre sa première place de producteur des batteries pour les véhicules électriques, une guerre notamment géopolitique contre son rival, les États-Unis et l’Europe pour le contrôle de la future énergie de la mobilité mondiale.
En République Démocratique du Congo, on assiste à une guerre sans merci où tous les coups sont permis, du groupe Chinois ZIJIN contre les Australiens d’AVZ Minerals pour la gestion du lithium de Manono.
Après avoir investi pus de 100 millions $US pour l’étude de faisabilité qui a abouti à la découverte du gisement du lithium à Manono, possédant notamment dans Dathcom (joint-venture entre la COMINIERE société étatique Congolais et AVZ) 60%, plus 15% encore en conflit achetés à Dathomir du Chinois Simon Cong, les Australiens d’AVZ Minerals se sont vu annuler leur permis d’exploitation par le ministère des Mines du Congo, « suite aux conflits » entre partenaires dans Dathcom.
Le groupe Chinois ZIJIN, pour faire partie du projet Manono Lithium avait tenté d’acheter 15% des parts de la COMINIERE, chose qui a été jugée illégale par l’Inspection Générale des Finances (IGF organe sous tutelle de la présidence de la République Congolaise) à 33 millions $US que 150 millions de sa valeur réelle. Ne démordant pas, ZIJIN tenterait des manèges politiques et de communication pour arriver à tout prix à ses fins, avoir le monopole du lithium Congolais.
On assiste notamment en République Démocratique du Congo à des visites des hautes autorités Occidentales, États-Unis, France, Belgique… pour ne pas trop se décaler du contrôle des minerais stratégiques que regorge le pays de Lumumba en faveur de la République Populaire de Chine, qui contrôle déjà plus de 70% du cuivre, 80% du cobalt et plus ou moins pareil sur le coltan, or et autres ressources minières de la RD Congo.