Par Kiki Kienge
C’est au cours d’une interview après avoir reçu le président Français, Emmanuel Macron de passage à Luanda que le président Angolais, João Laourenço s’est exprimé sur la situation de l’insécurité à l’Est du pays de Lumumba.
À la question de la journaliste sur comment négocier avec les groupes armés en RD Congo, le président João Lourenço répond :
« Le sommet d’Addis-Abeba a demandé à l’Angola d’établir un contact direct avec les dirigeants du M23, pour les convaincre d’accepter un cessez-le-feu et de cantonner leurs forces. Nous avons immédiatement entrepris de remplir cette mission qui a été confiée, en ce moment même l’Angola entretient des contacts avec la direction du M23. »
L’Angola est impliquée jusqu’au cou dans le processus pour le rétablissement de la paix en RD Congo, suite à la demande de l’Union Africaine. Ce pays, pour rappel a énormément contribué sous Mzee Laurent Désiré Kabila, même après sous son fils, Joseph Kabila à combattre les rebelles, notamment ceux du M23 qui furent totalement vaincus en 2013.
Sur les initiatives afin de résoudre le problème sécuritaire de la RD Congo, l’Angola et autres pays de l’Afrique avaient proposé des solutions en deux étapes :
- La première consiste à une recherche à tout prix d’un cessez-le-feu définitif, puisque les derniers étant violés d’une manière répétée. Donc parvenir à un nouveau cessez-le-feu avec l’accord de toutes les parties du conflit.
- La deuxième, c’est le cantonnement des forces du M23. Pour arriver à ce processus de cantonnement des M23, le sommet de l’Union Africaine avait décidé le déploiement d’une force régionale constituée des pays de l’EAC, mis à part le Rwanda sur le papier bien sûr… (Ouganda, Tanzanie, Burundi, Sud Soudan et le Kenya). Mais seul le Kenya aujourd’hui possède des troupes sur le terrain, supportant seul le coût financier de son armée.
Les quatre autres pays auraient quelques difficultés financières pour envoyer leurs troupes. Chose qui devrait être résolue, puisque l’Union Africaine puisera dans ses fonds pour la paix et la sécurité afin de couvrir les dépenses des autres armées, pour leurs interventions militaires en RD Congo.