Par Kiki kienge
« Le contrat du siècle », mieux vaut parlé d’un troc séculaire entre la République Populaire de Chine et de la République Démocratique du Congo.
Gagnant-gagnant ?
En bref, pour la chine cet accord n’est qu’une possibilité de mettre la main à long terme, pour ne pas dire jusqu’ à épuisement sur les ressources minières de la RD Congo. On parle du cobalt, cuivre, or, lithium, Coltan et autres.
Ce troc avait été réaliser en deux étapes, le premier du 17 septembre 2007 comporte un prêt de la banque chinoise EXIM Bank d’un montant de 8,5 milliards $US à la RD Congo, cette somme devrait servir à la modernisation de l’appareil de production minière. En plus la Sinohydro et la CREC (China Railway Engineering), devraient réaliser des infrastructures en RD Congo : 3500 kilomètres de routes, au moins 3000 kilomètres de chemins de fer, des infrastructures de voiries surtout, plus de 30 hôpitaux de 150 lits et 145 centres de santé, pour une valeur estimée à 6,5 milliards $US.
5 milliards $US en 2008 ont été ajouter à ce prêt, pour faire un total de 13.500 milliards $US qui permettront à la Chine de posséder le cuivre et le cobalt Congolais pour des nombreuses années. Une Joint Venture a été crée pour ce contrat du siècle entre les deux pays, la SICOMINE dont 68 % aux Chinois et 32 % aux pays de Lumumba, La RD Congo,qui devrait rembourser le prêt de la Chine à la RD Congo.
Rappelons que l’Occident avec le FMI en tête, à tenter à tout prix de bloquer ce contrat, ce qui fut même le motif de la détérioration des relations entre l’ancien président Joseph Kabila et les pays de l’Occident.
Pour la deuxième étape, les deux pays ont réévalué le troc initial pour arriver à 3.200 milliards $US pour le secteur minier et 3 milliards $US exclusivement pour les infrastructures, pour un total d 6.200 $US.
Dans ce contrat entre la RD Congo et la Chine, dans son article 6 la Chine a même su obtenir l’exonération totale des sociétés Chinoises de tous les impôts, droits, taxes, douanes, redevances directs ou indirects, à l’intérieur ou à l’import et l’export, payables en RDC.
Contrat du siècle sous Félix Tshisekedi
Déjà en 2021, la ministre des mines, Antoinette N’samba Kalambayi avait remis un rapport au chef de l’État Congolais, Félix Tshisekedi qui soulignait le non-respect des engagements de la SICOMINES dans l’exploitation du cuivre et du cobalt du grand Katanga.
Le rapport de la ministre Antoinette N’samba, avait révélé que « les Chinois se sont basés non pas sur les réserves prouvées par les géologues (1,6 million de tonnes de cuivre et 198 000 tonnes de cobalt pour les gisements de Sicomines), ce que font la plupart des groupes miniers, mais sur les réserves probables non certifiées, quatre fois et demi plus importantes. »
Voilà hier à Davos en Suisse, le chef de l’État Félix Tshisekedi revint sur le sujet et dénonce le non-respect des Chinois du contrat du siècle entre la Chine et la RD Congo :
« Les Chinois ont gagné beaucoup d’argent et beaucoup de profits avec ce contrat. Maintenant, notre besoin est simplement de rééquilibrer les choses de manière à ce que cela devienne gagnant-gagnant. »
« Nous sommes heureux d’être amis avec les Chinois, mais le contrat a été mal rédigé, très mal. Aujourd’hui, la République démocratique du Congo n’en tire aucun bénéfice. Il n’y a rien de tangible, pas d’impact positif, je dirais, pour notre population. »
« Vous savez, les Chinois sont les champions des discussions marathon. Ils sont connus dans le monde entier pour cela. Nous vivons cette expérience maintenant et donc, nous verrons, mais nous restons optimistes. »
Grand Inga avec les Australiens
Félix Tshisekedi a parlé notamment du projet Grand Inga avec les Australiens de Fortescue Metals Group Ltd, qui doit être le plus grand projet hydroélectrique au monde, voulons intégrer d’autres investisseurs, surtout Africains dans le projet :
« Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. Nous voulons en faire une sorte d’opportunité pour unir également d’autres intérêts, en particulier les intérêts africains. Nous sommes ouverts à tout, à toutes les discussions, à toutes les réunions. »
M. Hutchinson, directeur général de FFI a déclaré à ce sujet :
« La société est en discussion active sur le projet, Fortescue a une équipe en RDC et continue de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement pour faire avancer les choses. Fortescue souhaite la bienvenue à d’autres partenaires dans le cadre de cet important projet. »