Par Kiki Kienge
L’Association Mahoro Peace (MPA), se présente ainsi sur son site officiel :
« L’association Mahoro Peace (MPA) est une organisation communautaire qui favorise le développement de ses membres vivant aux États-Unis et soutient la consolidation de la paix, les victimes de conflits armés et les personnes déplacées dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. »
En réalité, cette association basée aux États-Unis précisément à Dallas, collecterait de l’argent et des informations sur des citoyens et opposants au régime rwandais, notamment des Congolais qui dénoncent l’implication de Kigali dans l’insécurité à l’Est de la RD Congo, qui soutient financièrement et militairement les groupes armés au Congo.
L’association qui à l’origine aurait une vocation humanitaire, avec les fonds collectés dans les milieux de la diaspora « Banyamumenge » en Occident en majorité, elle soutiendrait des actions humanitaires en faveur de la communauté des Banyamumenge (Tutsi Rwandophone) en RD Congo, mais plus encore officieusement financerait le groupe rebelle a tendance Tutsi de Twirwaneho, selon le FBI et les services de renseignements Congolais.
Pourquoi une citoyenne Rwandaise attachée militaire du Rwanda, doit-elle diriger une association des Congolais et pour les Congolais ?
L’association Mahoro Peace, qui soi-disant lutterait pour les droits des citoyens congolais (Rwandophone Tutsi) est dirigée étrangement par Adèle Kibasumba. Kibasumba qui est de nationalité rwandaise, qui a exercé où évoluerait encore comme attachée militaire à l’ambassade du Rwanda à Washington aux États-Unis. Aujourd’hui Adèle Kibasumba serait notamment une femme entrepreneure possédant des entreprises au Rwanda.
Adele Kibasumba serait parenté avec le général de brigade Rwandais, Vincent Nyakarundi alias Mubembe qui a imposé cette dernière à la tête de L’association Mahoro Peace aux dernières élections de l’association.
Rappelons que le général Vincent Nyakarundi, récemment en juillet 2022, a été promu par le président rwandais Paul Kagame et serait en réalité le véritable patron de l’Intelligence militaire Rwandais :
« Le président Kagame, qui est également le commandant en chef des forces de défense du Rwanda, a promu trois officiers généraux de brigade – Vincent Nyakarundi, Willy Rwagasana et Ruki Karusisi – au rang de général de division. » Communiqué, Press rwandaise.
Les services des renseignements américains, le FBI et leurs collègues congolais, ont trouvé des liens financiers entre l’association Mahoro Peace (MPA) et en particulièrement un groupe armé du Sud Kivu, en RD Congo.
Il s’agit du groupe rebelle, Twirwaneho composé des milices Tutsi vivant dans les hauts plateaux d’Uvira et de Fizi/Itombwe. Ce groupe armé est dirigé par Michel Rukundo Makanika, un officier déserteur des FARDC (armée congolaise), qui a fait des alliances avec le groupe terroriste du M23 notamment à connotation Rwandophone Tutsi.
Ce groupe est accusé en RD Congo de nombreuses violations des droits humains :
« L’armée accuse la milice d’autodéfense locale banyamulenge Twirwaneho d’être à la base des tueries, kidnappings et des enrôlements forcés des jeunes des différents villages de Minembwe dans le sud de la province du Sud-Kivu. Au moins 4 civils ont été tués pour avoir refusé le recrutement forcé, selon les FARDC. L’armée indique aussi que les parents qui ont refusé l’enrôlement forcé de leurs enfants ont dans les villages de Kabingo et Lulenge ont été torturés. Et deux policiers ont également été séquestrés. » Article RFI du 08/08/2022.
Adèle Kibasumba il y a quelques heures, snobant le pouvoir de Kinshasa fait ce Tweet avec la photo la représentant avec le chef de l’État Félix Tshisekedi, qui avait rencontré les membres de l’Association Mahoro Peace durant sa visite aux États-Unis en septembre 2021 :
« Kinshasa a planté une fausse histoire dans l’Afrique pour faire taire et diaboliser les victimes du nettoyage ethnique afin de nous exterminer avec une conscience « saine ». Donnez-nous la vie ou donnez-nous la mort. L’intimidation ne fonctionnera pas. Je suis Banyamulenge. Je suis Twirwaneho. »
On parle de plus de 1.5 millions $US que l’association Mahoro Peace aurait fait parvenir au groupe rebelle de Twirwaneho, a travers un système très opaque des mutualités Banyamulenge en RD Congo, Rwanda, Burundi ou Ouganda.
Dans le dossier du FBI et des services de renseignements congolais, on parle notamment des liens de l’association Mahoro Peace et du groupe armé Twirwaneho, avec des politiciens et militaires locaux du Sud Kivu et nationaux de Kinshasa. Comme l’ancien ministre Azarias Ruberwa et le député national Moïse Nyarugabo Muhizi Mugeyo, qui sont notamment pointé du doigt comme participants de l’organigramme de soutien aux rebelles Tutsi en RD Congo.