Par Kiki Kienge
La situation est « pire que jamais » en RD Congo, selon le président rwandais Paul Kagame
Dans son discours pour souhaiter les vœux à son peuple, le président rwandais Paul Kagame a pointé du doigt le pouvoir de Kinshasa l’attribuant l’entièreté des responsabilités des mauvaises relations entre son pays et le Congo Kinshasa, notamment de la crise sécuritaire que travers l’est du pays :
« La raison pour laquelle cette situation prévaut est que la RDC ne veut pas ou ne peut pas gouverner son territoire. Le Rwanda n’acceptera pas de porter le fardeau des responsabilités de la RDC. »
Rappelons que suite au rapport du groupe d’experts des Nations unies publié en décembre 2022, qui réunit les « preuves substantielles » de l’implication de l’armée régulière rwandaise dans l’insécurité au Congo, qui confirme notamment la présence des militaires rwandais sur le sol congolais aux côtés de quelques groupes armés souvent d’origine ethnique Tutsi en RD Congo. Les États-Unis, la France et ressemant l’Union Européenne ont demandé publiquement au Rwanda et à son régime de cesser tout soutien au groupe terroriste du M23, chose que le président rwandais considère comme une médisance :
« Il est grand temps que la diffamation injustifiée à l’encontre du Rwanda cesse (…) Il est décevant de constater que la communauté internationale se contente de faire des déclarations d’intention en faveur de la paix et finit en fait par compliquer les choses, ce qui sape les processus régionaux. »
En passant, Paul Kagame lance des roses noires aux nations unies, parlant de l’échec de la Monusco ( Armée des Nations-Unies en RDC) :
« après avoir dépensé des dizaines de milliards de dollars dans des opérations de maintien de la paix ces deux dernières décennies, la situation sécuritaire dans l’est du Congo est pire que jamais »
Kagame accuse Kinshasa notamment d’avoir fabriqué les massacres de Kishishe et Bambo commises par le groupe terroriste du M23 en fin novembre, qui ont coûté la vie à plus de 131 civils congolais selon une enquête provisoire de l’ONU.