Les Think-Tank (laboratoires de réflexion), une solution pour l’éveil, l’indépendance et le développement de l’Afrique ?

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Éditorial de Kiki Kienge

« Vous pouvez avoir le plus grand leader du monde, mais tant que c’est lui qui doit réfléchir et décider pour vous, vous resterez toujours un pauvre peuple en voie de disparition. » KKienge

Toute société pour exister et se développer a besoin de réfléchir, de penser à sa réalité, sinon d’avoir des hommes qui le pousse à la conscience de son état. Car toute indépendance, révolution politique, économique (industrielle) et intellectuelles (scientifique) ne découle que de la conscience populaire. Sinon ce peuple ne restera qu’esclave des civilisations qui ont des « penseurs » et ne passera que d’un maître à l’autre pour trouver une mamelle pour simplement s’allaiter.

Think-Tank en anglais, serait des groupes, clubs ou cercles de réflexion, dans un sens des laboratoires et des réservoirs d’idées souvent composés d’experts dans plusieurs domaines, économique, politique, social ou scientifique afin de produire des études et d’élaborer des propositions aux maux de leurs sociétés, surtout prévoir le futur de leurs cités, sinon de leurs civilisations.
Financés souvent par les États et leurs gouvernements, par des privés ou universités, ils sont souvent apolitiques et non religieux. Avant plus en Occident, maintenant on les trouve de plus en plus en Orient, comme la Chine et l’Inde.
Des organisations souvent très fermées et secrètes, qui sont presque confondues en Afrique avec des sectes ou sciences occultes, chose qu’ils ne sont pas.
Les institutions internationales, banques, partis politiques, ambassades, agences publicitaires et autres, font de plus en plus recours aux Think-Tank pour des conseils. Par exemple le club de Rome en Suisse, le RAND Corporation aux États-Unis, le GREDIC au Canada, le Cercle 21, Ifri ou la Fondation Concorde, en France, la Fabian Society en Angleterre…
Ces groupes sont devenu à longueur du temps, des véritables laboratoires des grandes puissances mondiales, multinationaux lobbyings et même des hommes d’affaires pour trouver des stratégies de colonisation économiques, d’influence sociale et de domination culturelle dont l’Afrique est une des premières victimes.

Dans toute les sociétés depuis la nuit des temps a toujours existé ce que je nommerais, les « penseurs » ou sages.
Des individus éveillés et intellectuels et pas nécessairement bariolés des diplômes scientifiques, qui se sont toujours trouver aux côtés des rois et autorités pour réfléchir sur le présent en se référant au passé et prévoir sinon planifier le futur de leurs sociétés.
Sages, notables, citoyens ou autres, ces penseurs avaient comme devoir et travail (si rémunéré), faisaient des réflexions dans tous les domaines de la société, politique, économique, social culturel ou même Mystico-religieux.
Leurs réflexions devenaient ainsi des soubassements pour les décisions du roi et autorités de la cité.
En Afrique dans nos villages, existait des réunions des notables où on convier des citoyens lambda, spécialistes dans un domaine selon le sujet de réflexion ou le problématique a résoudre. Manque de pluie ou de nourriture, maladies, conflits sociaux…
Choses aujourd’hui qui ont disparues pour être remplacé avant par les religions chrétiennes et l’islam, après par le tout puissant blanc colon, maintenant par des politiciens véreux aux parfums du tribalisme et pseudos pasteurs des églises de sommeil, qui deviennent les cerveaux de la société. Quelle société serait avec des irréfléchis comme modèle ?
Malheureusement aujourd’hui chez nous en Afrique, la liberté ou la révolution sont souvent synonymes de chasser l’ancien maître blanc pour se plier au nouveau jaune, ou de servir les nouveaux Tsars, pire encore finir dans l’adoration d’un petit groupe d’africains pantins de quelques puissances étrangères.
Non, l’indépendance n’est pas la libération d’un asservissement séculaire pour embrasser une nouvelle dépendance, la véritable révolution intellectuelle économique ou politique doit nous libérer de toute dépendance extérieure. Pour cela seul une société qui a la possibilité et la liberté de penser, pourra se libérer effectivement, quoi de mieux que les cercles de réflexion !

Le cobalt ne sera jamais une richesse pour les Congolais, tant qu’il dépendra des batteries fabriquées de l’Occident ou de l’Orient et de leurs investissements. Notre pétrole, gaz, diamant ou or, ne nous sortiront jamais de notre misère sans un véritable pouvoir d’achat de nos populations, l’Afrique ne restera que cette terre où les autres viendront creuser pour emporter nos richesses et nous laisser la pauvreté sur des sols acidifiés qui ne pourront même plus produire une graine de maïs demain.
L’Africain passe de la foi d’une religion ou pasteur à un autre, du fanatisme d’un à un autre gourou politique. En bref, il ne tourne qu’en rond d’un maître à l’autre espérant un salut imaginaire dont lui-même ne veut planifier par sa propre réflexion et vision sur son devenir. Par pure paresse intellectuelle, peur du changement ou de réfléchir ?

Remarquons une chose, trois sortes révolutions ont marqué et changé le monde actuel :
La révolution politique ( française avec les lumières, américaine Benjamin Franklin, James Otis, John Adams, Thomas Jefferson, russe avec Lénine, Julius Martov, …).
La révolution économique (Industrielle).
La révolution intellectuelle (avènement de la science moderne). Ces trois événements de l’histoire ne sont pas d’ordre divin, surnaturel, naturel ou spontané, mais bien des conséquences des hommes, des penseurs, des gens qui ont voulu réfléchir sur la destinée de leurs sociétés.

L’Afrique aujourd’hui a besoin d’une culture de réflexion sur sa propre nature des phénomènes sociaux, politiques ou économiques, de remettre en question sont être façonnés et influencé par l’esclave et colonialisme. Il doit réfléchir pour faire de ses phobies et pensées instinctives et utopiques en réalités scientifiques. Toute personne éveillée et éclairée doit pouvoir contribuer dans ses possibilités à la réflexion sur les maux de sa cité, non seulement le laisser aux politiciens souvent maladroitement « élus » en Afrique. Qui s’arrogent le droit de penser, réfléchir et de décider sur les autres, mettant avant tout leurs intérêts personnels.

Des véritables dirigeants, qui visent le développement de leur pays à long terme et même après la fin de leur pouvoir, doivent imposer aux côtés des « élus » politisés, des laboratoires d’idées et cercles de réflexion. Mais surtout combattre le fanatisme Politico-Religieux-Tribal qui va contre toute logique de réflexion saine et empêche nos sociétés africaines à être réellement indépendantes et a se développées.
Malheureusement aujourd’hui en Afrique les penseurs sont devenus comme les chrétiens sous Rome, ennemis des régimes totalitaires, penser ou vouloir réfléchir est synonyme de s’opposer au pouvoir. Seule des énergumènes, êtres qui épongent sans réflexion aucune toute parole de leur gourou politique, tribal ou religieux, comme des chiffons qui absorbent de l’eau, ont droit à la libre parole, pardon de râler leurs âneries publiquement et librement. Simplement pour ne soutenir que les gens au pouvoir en échange d’un T-shirt aux effigies du gourou.

En Afrique à la place des cercles de réflexion, on fabrique des énergumènes aux cerveaux bourrés de ciment par des propagandes politiques, foi religieuse et des divisions ethniques pour s’assurer leur loyauté. Les sociétés africaines doivent commencer à réfléchir pour s’émanciper, luttant contre son fanatisme et ses peurs.

« Apprenons à faire réfléchir nos sociétés et notre jeunesse pour leurs survies et pour le devenir de notre Afrique. » KKienge

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