Chronique, Génocides Rwandais et Congolais entre le conflit Anglo-saxons/Francophones, grille coloniale raciste Tutsi/Hutu et les richesses du Congo !

0 0
Read Time:8 Minute, 59 Second

Éditorial de Kiki Kienge

« On accuse faussement de négationnisme du génocide rwandais qui veut démontrer le génocide Congolais, on ne renie pas l’existence du génocide rwandais en accusant le FPR de Paul Kagame (Tutsi rwandais exilés en Ouganda) de complicité dans le génocide rwandais. Les congolais sont victimes des problématiques Rwando-rwandais. » Kiki Kienge

Zaïre et Rwanda, victimes d’un conflit impérialiste Anglo-saxons contre les Francophones pour le contrôle de la région des grands lacs ?

À savoir, au Rwanda les divisions, la haine entre les Hutu et les Tutsi remontent à l’époque coloniale, Allemand puis Belge. Une domination imposée par le colon des Tutsi considérés de race supérieur sur les Hutu « inférieur ». Qui veut dire, diviser pour mieux régner.

Après l’indépendance du Rwanda, les Hutu, 80 % de la population prennent le pouvoir, les Tutsi 12% collaborateurs des colons Belges sont massacrés et une grande majorité ira en exil. Rappelons qu’il existe notamment une population Twa (pygmée) qui font presque 7 à 8 %, mais trop marginalisée par la société rwandaise comme dans tous les d’Afrique où ils existent.

Un groupe de Tutsi dont l’actuel president rwandais, Paul Kagame trouva refuge en Ouganda où ils créèrent le FPR ( Front Patriotique Rwandais), ils sont soutenus financièrement et militairement par les Anglo-saxons, États-Unis et Grande-Bretagne en particulier par la bénédiction du président Yoweri Museveni de l’Ouganda.

La France elle s’allie à Habiarimana, l’Hutu qui était au pouvoir pour contrer les tentatives des Anglo-saxons à contrôler la région des grands lacs.

Pour rappel, le président Mobutu du Zaïre, roi de la région des grands lacs et pilier des États-Unis, commençait déjà à changer pour basculer de plus en plus dans le camp Français, chose qui faisait peur à l’alliance Anglo-saxonne.

Le Rwanda pour les Anglo-saxons n’était et n’a jamais été le but, mais la porte d’entrée pour contrôler l’immense Congo/Zaïre qui regorge presque toutes les richesses de cette planète. Contrôler la République Démocratique du Congo est rassuré son futur et presque son hégémonie en Afrique. Comme l’avait dit Franz Fanon ; « L’Afrique est un continent qui a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Zaïre »

En 1990 les FPR (groupe armé en majorité des Tutsi rwandais de l’Ouganda), entamèrent des offensives pour faire tomber le pouvoir Hutu de Habiatimana. Les Français envoient leur armée au Rwanda en soutien au pouvoir Hutu en place contre les FPR Tutsi soutenus par les États-Unis et la Grande Bretagne.

Le pouvoir de Kigali, réagi aux attaques du FPR exécutant avec ses milices une partie de la population Tutsi dans le pays, comme le prouve cette déclaration du général français, Jean Barret chef de la coopération militaire au Rwanda de 1990 à 1993 ;

« Dans une réunion, le chef de la gendarmerie un colonel rwandais me demanda des mitrailleuses et des canons. J’ai dit non, je peux vous fournir que des grenades lacrymogènes. Celui-ci me dit que ces mitrailleuses devraient servir pour liquider les Tutsi. »

L’erreur du régime de Habiarimana, a été d’assimiler le groupe armé FPR à tous les Tutsi rwandais. Chose que même le FPR de Paul Kagame a utilisé dans sa conquête au pouvoir, prétendant libérer les Tutsi des massacres des Hutu.

Partons de l’accord d’Arusha organisés par la France pour éviter une guerre civile au Rwanda, la France soutenait le pouvoir Hutu de Habiarimana et les Anglo-saxons les Tutsi FPR de Kagame. Les FPR dans cet accord exigèrent la participation de plus de 40% de Tutsi dans l’armée rwandaise quand ils sont 12% de la population. Les extrémistes Hutu accusèrent Habiarimana de trahison pour avoir concédé quelques portions de pouvoir aux Tutsi, les accords ne seront jamais appliqués.

Dans la soirée du 6 avril 1994, le président Habiarimana est assassiné dans un bombardement de son avion, c’est le début du chaos au Rwanda.

Le pouvoir intérimaire composé d’extrémistes Hutu, qui s’est installé à la tête du pays juste après la mort du président Habiarimana, recommande à ses milices, population même à la police et à l’armée le massacre des Tutsi et Hutu modérés. Voilà le début du génocide Rwandais qui fera plus ou moins de 1.000.000 de morts entre Tutsi et Hutu modérés entre avril 1994 et juillet.

Pour rappel, les États-Unis bizarrement avaient imposé leur droit de veto de fin avril (début du génocide) à fin juin à l’ONU pour une intervention humanitaire (Opération Turquoise) au Rwanda demandait par la France. Presque la même période du génocide…

C’est seulement en fin juin que les États-Unis donnèrent leur accord à l’opération Turquoise avec la résolution 929 de l’ONU, presque à la fin du génocide et seulement quand les FPR ont presque consolidé leur suprématie sur les extrémistes Hutu, est-ce une coïncidence ? Bon…

L’opération Turquoise « officiellement » pour le maintien de la paix et faire cesser les massacres (Génocide) en cour au Rwanda, avait impliqué plus de 2.500 militaires français, notamment quelques contingents africains au Zaïre de Mobutu et au Rwanda.

En réalité la France avec ses militaires commandos de guerre et un armement de combat, devait combattre les rebelles du FPR soutenus par les Anglo-saxons, afin d’empêcher leur conquête de Kigali. Comme le prouve la déclaration de l’officier français, Guillaume Ancel ;

« On allait pour affronter les FPR vers la forêt de Nyungwe, quand d’un coup on nous arrêta pour nous demander de créer une zone humanitaire, c’est la première fois que nous on entend parler d’humanitaire dans cette opération. »

Entre-temps les FPR continuaient leur avancée massacrant notamment quelques Hutu et Tutsi qui ne partageaient pas leur idéal.

Le pouvoir intérimaire des extrémistes Hutu (FDLR) se voyant en difficulté face à la force de frappe du FPR, commencèrent à fuir pour se réfugier dans la zone contrôlée par les français à la frontière du Zaïre. Des milliers de rwandais innocents par peur des représailles des FPR, emboîtèrent le pas aux génocidaires pour le Zaïre.

L’ONU à travers la France, exigea au pouvoir de Mubutu de créer une zone dans l’est du Zaïre pour accueillir les réfugiés. La France se refusa d’arrêter les membres du gouvernement Hutu déchu, prétendant ne pas avoir le mandat de l’ONU pour cette tâche plus de justice qu’humanitaire.

Dans le lot des réfugiés rwandais qui se rendent au Zaïre sous la protection des militaires français de l’opération turquoise, des milices extrémistes Hutu, anciens cadres du pouvoir, policiers et même militaires, en bref une partie des génocidaires Hutu profitèrent de l’occasion pour fuir les FPR.

Ces nouveaux arrivants au Zaïre en majorité Hutu, se retrouvent confrontés à l’hostilité des Tutsi vivant depuis des décennies au Zaïre (Banyamulenge), dont une partie avait fui le pouvoir Hutu après l’indépendance du Rwanda.

Suite à cette situation de rivalité et méfiance entre les deux communautés Tutsi et Hutu, des groupes d’autodéfense Tutsi se créèrent contre les FDLR génocidaires venu du Rwanda.

Voilà le début du génocide au Congo suite à l’exportation du conflit Hutu et Tutsi rwandais en République Démocratique du Congo. Le nouveau pouvoir Tutsi en majorité venu de l’Ouganda, lança notamment ses militaires au Congo/Zaïre pour soi-disant défendre leurs frères Tutsi au Zaïre soit disant menacés par les Hutus du FDLR. Qui en réalité n’était qu’une vengeance et occasion d’anéantir totalement l’ancien régime de se préparer au Zaïre pour reprendre le pouvoir au Rwanda et permettre aux Anglo-saxons véritables chefs du FPR de réaliser la tentative de faire tomber le maréchal Mobutu déjà affaiblit par la maladie.

Le résultat des affrontements rwando-rwandais sur le sol congolais, c’est plus de 8 millions de morts congolais jusqu’à nos jours, victimes d’une guerre qui dépasse leur entendement.Des Tutsi qui réclament désormais des terres au Congo, des Hutu rwandais qui attaquent les Tutsi et vise versa, le pouvoir de Kigali qui veut le contrôle des richesses de l’Est du Congo, les Anglo-saxons qui tentent de remettre la main sur le Grand et riche Congo contre les français et maintenant les chinois. Tout ça au détriment du peuple congolais.

En bref les rwandais Hutu et Tutsi se sont massacré et continuent à vivre dans méfiance pour une imaginaire idée de supériorité raciste inculquée par les colons allemands puis belges. Les impérialistes occidentaux s’affrontent dans la région des grands lacs pour avoir le contrôle de la gâchette du revolver africain qui est la RD Congo.

Les Congolais meurent entre ces deux animosités d’hégémonisme Hutu-Tutsi et Anglo-saxons contre francophones, par manque de véritable leadership, de tribalisme populaire, fainéantise activiste de la population congolaise, d’avidité et surtout d’égoïsme de ses acteurs politiques depuis la décadence du maréchal Mobutu Sese Seko.

À savoir que les Occidentaux ne préfèrent pas un groupe d’Africains que l’autre, puisque celui-ci est plus beau de l’autre, mais simplement par rapport a ses propres intérêts géopolitiques et économiques.

À nos Africains d’arrêter de culpabiliser les français ou belges, des américains ou britanniques de tous nos maux, nous sommes les premiers responsables de nos malheurs.

La supériorité Tutsi sur les Hutu est un stigmate de la colonisation, une classification ambiguë des peuples indigènes pour désigner un autre esclave pour mater les autres esclaves le faisant croire supérieur aux autres.

Le colon a classé les indigènes selon son imaginaire et son concept de classification de races en vogue en Occident pendant cette période, obtenant 80% d’Hutu, 8% des Twa et 12%s des Tutsi qui géraient les 88% du reste de la population rwandaise au nom du colon belge et même toutes les administrations du pays :

  1. Catégorie supérieure, vous êtes riche, éleveur, élancé, femme aux formes des critères occidentaux, vous étiez Tutsi.
  2. La catégorie moyenne inférieure, vous êtes agriculteur, travailleurs d’un éleveur ou pauvre, gros nez, musclé, femme aux chutes de reins gracieux, vous étiez Hutu. À savoir que manquant un des critères du côlon dans sa classification, deux individus de la même famille pouvaient se retrouver dans l’une ou l’autre catégorie…
  3. Après vient la catégorie basse inférieure, les Twa ou Pygmées. Les colons en réalité on plaqué une grille ethnique et raciale sur un même dans sa genèse, même langue, même culture, même croyance, en le légalisant par la création des cartes d’identités ne se basant que sur cette grille raciale.

Pour démontrer l’emprise encore actuelle de cette grille raciste des colons belges sur la classification des races au Rwanda et leur supériorité et infériorité, aujourd’hui au Rwanda plus de 80% des postes clés du pouvoir sont gérés par les Tutsi. Dans ces 80%, la majorité est les Tutsi venant de l’Ouganda de ceux qui ont exilé au Zaïre, Burundi et autres pays. Ce pourcentage augmente encore plus dans l’armée où tous les postes stratégiques sont dans les mains des Tutsi de l’Ouganda qui sont aujourd’hui la classe supérieure devant les autres Tutsi, Hutu et Twa.

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %

Average Rating

5 Star
0%
4 Star
0%
3 Star
0%
2 Star
0%
1 Star
0%

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Verified by MonsterInsights