Par Kiki Kienge
Lors de son passage à Londres, le président Congolais Félix Tshisekedi a accusé son homologue Rwandais Paul Kagame de trahison et de mauvaise foi.
Tshisekedi a parlé dans une interview à la BBC de la froideur sibérienne de sa relation avec Kagame, il notamment accusé son homologue Rwandais de trahison en décidant d’agresser le Congo à travers les rebelles du M23, après 3 années de bonnes relations voulues par lui pour la paix dans la sous-région :
« c’est lui qui malheureusement a décidé d’agresser la République Démocratique du Congo (…) je suis allé voir tous nos voisins, nous en avons neuf. Pour leur dire, je veux que nous engagions nos relations sur des programmes de développement, des projets qui vont être d’intérêt commun à nos deux pays, à nos deux peuples. Pour évidemment évoluer aller vers le développement, sortir notre sous-région de cette image qu’on lui comme de violence, d’instabilité, d’insécurité tout ça. Ça avait bien marché pendant trois ans, les relations étaient excellentes. nous avons eu l’impression d’avoir été poignarder dans le dos. Et ça c’est inacceptable. »
Quelques jour après, on a commencé à assisté aux affrontements entre l’armée Congolaise (FARDC) et les rebelles du M23 dans le Sud-Kivu qui.se poursuivent jusqu’à maintenant. Les uns accusant les autres d’avoir commencé les attaques.
Chose étrange, le Kigali fait un communiqué condamnant les attaques de l’armée régulière de la République Démocratique du Congo aux rebelles du M23 sur le sol Congolais, le Rwanda parle de violation des accords des processus de Nairobi et Luanda. Rappelons que le Rwanda n’a jamais considéré le M23 comme un groupe rebelle, mais simplement comme un groupe armé Congolais :
« Contrairement aux affirmations du président de la République Démocratique du Congo selon lesquelles, son pays se concentre à la recherche d’une solution diplomatique aux problèmes d’insécurité dans l’est de la RDC, les déclarations et actions récentes montrent qu’au contraire le gouvernement de la RDC est décidé à poursuivre l’escalade militaire. En outre les FARDC continuent d’opérer aux côtés des milices armées irrégulière, dont le FDLR »
Donc pour le régime de Kigali, les M23 serait un groupe armé « régulier » et les FDLR une milice armée irrégulière ?
Le communique poursuit : « L’intensification des nouvelles attaques des FARDC contre le M23, un groupe armé Congolais, est une violation manifeste des mécanismes de sécurité régionaux convenus, y compris les processus de Nairobi et de Luanda. L’incitation publique à la haine sur la base de l’apparence ethnique se poursuit, l’utilisation d’armes lourdes ciblant la zone frontalière du Rwanda et les accusations sans fondement contre le Rwanda qui n’a pas cessé sont inacceptables. Malgré les provocations continues des autorités et des forces armées de la RDC, le Rwanda réitère son engagement ferme a contribué à la recherche d’une solution pacifique et durable à l’insécurité régionale, dans le respect des accords régionaux convenus. Enfin, le gouvernement Rwandais rejette catégoriquement les tentatives continuelles et injustifiées de faire du Rwanda un bouc émissaire des problèmes politiques internes de la RDC. »
Mais la réponse de Kinshasa n’a pas tardé par la voie du ministre de la commission et porte-parole du gouvernement Congolais, Patrick Muyaya qui trouve anormal qu’un État comme le Rwanda puisse prendre position en faveur des rebelles qui sèment désolation dans la population Congolaise :
« La teneur de ce communiqué relève un nouvel aveu clair et irréfutable que c’est le Rwanda qui opère derrière le M23. Car comment comprendre qu’un gouvernement étranger prenne la défense d’un groupe armé, de surcroît terroriste dans un autre État ? Comment vouloir dénier à une armée nationale son devoir légitime de remplir sa mission constitutionnelle de protéger sa population et les institutions légales de la République face à des terroristes qui n’ont pour objectif que de semer mort et désolation ? »
Le communiqué du gouvernement Congolais continu parlant de l’attitude ambigu du président Rwandais Paul Kagame, pour maintenir l’insécurité en RDC afin de continuer le pillage des richesse de la RDC. Renie les accusations du Rwanda sur la xénophobie en RDC liée aux origines ethniques.
A lire le communiqué du gouvernement Congolais, ci-dessous :