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Par Kiki Kienge
Un article de réflexion que j’avais rédigé sur Linkedin en juin 2020, que j’ai retrouvé avec nostalgie et aimerais partager avec vous.
Honoré de Balzac a dit ; “Il faut donc choisir de deux choses l’une : ou souffrir pour se développer, ou ne pas se développer, pour ne pas souffrir. Voilà l’alternative de la vie, voilà le dilemme de la condition terrestre.”
Quoi dire quand un des géants de l’automobile comme Tesla va signer un contrat sur le Cobalt Congolais avec Glencore une société Suisse, pourquoi Mercedes Benz ne peut-il pas acheter des batteries pour ses voitures directement en RDC ?
Pourquoi Volkswagen va s’installer au Rwanda pour avoir l’accès facile aux produits des minerais Congolais ? Ainsi pour Microsoft, Appel, Toyota, BMW, Volvo… ?
En moins de 30 ans nous avons vécu au moyen-orient et en Asie des miracles économiques qui ont su transformer des déserts en villes modernes, ou le luxe est devenu à la portée de presque tous citoyen, des bédouins éleveurs de chameaux devenir les hommes les plus riches de la planète, des petits sultanats faire de contrepoids financiers aux grandes puissances comme les USA, Union Européenne, Japon et j’en passe.
Appelés aussi la station d’essence de la planète, les pays du golfe Persique (Arabie Saoudite, Émirats arabes unis, Koweït, Irak et Iran), concentre environ la moitié des réserves mondiales de gaz et du pétrole mondial.
Sa population autrefois était une des plus pauvres au monde, est devenue une des plus aisées de la planète, un citoyen autochtone de ses pays même sans avoir d’emploi, vit mieux qu’un Américain ou Européen moyen ayant un emploi stable.
Tout cela n’a pas été un accident puisque la nature a doté ses territoires du pétrole, mais des sacrifices et stratégies de leurs leaders (politiciens), à investir comme partenaire avec les grandes sociétés pétrolifères, imposant le raffinage (transformation) du pétrole sur leur, chose qui a créé de l’emploi de 3 à 4 fois le nombre de la population autochtone, surtout une vision politique future sur l’après-pétrole de leurs gouvernements.
Le développement de l’industrie et la diffusion de l’automobile ont fait du pétrole une des ressources indispensables au bon fonctionnement de l’économie mondiale, les pays du golfe Persique avec une bonne politique contrairement aux pays comme Angola, Venezuela, Nigeria, Lybie sont aujourd’hui des super puissances économiques.
Comme dans le passé pour le caoutchouc, matière indispensable pour les roues des automobiles et important pour une suprématie dans la première et la Deuxième Guerre mondiale, a cause de la politique de la colonisation cela n’a pu enrichir notre Congo Belge, mais en a fait une boucherie humaine avec plus de 10 millions de morts et le plus grand camp de travail forcé ayant existé jusqu’à nos jours. Cette manne a fait de la petite Belgique une puissance mondiale et de son roi sanguinaire Léopold II, un des hommes le plus riche et influant de la planète.
Aujourd’hui les batteries pour les véhicules, produits électroniques, informatiques, aviation… à base de nos minerais Cobalt, Coltan, Lithium, Germanium et autres sont indispensables au bon fonctionnement de l’économie mondiale, pourquoi ne pas voir demain la RD Congo en général être « la batterie énergétique de la planète » ?
Pourquoi ne pas voir un jour Manono, Kamina, Goma, Kasaji ou Dilolo devenir aussi les nouvelles Dubaï ?
Est-ce impossible ? Non possible !
La République Démocratique du Congo à elle seule concentrerait environ 70% des réserves mondiales des minerais stratégiques, qui offrent une nouvelle occasion à notre pays de devenir une des grandes puissances économiques de notre planète et une arme stratégique pour la conquête du bien-être des Congolais.
Aujourd’hui en premier c’est la Chine comme État, serait la plus grande bénéficiaire des minerais Congolais devançant des multinationales occidentales, Tesla, Volkswagen, Microsoft, Apple, Toyota, (Ivanhoe (Canada/Afrique du Sud), China Molybdenum, Glencore (Suisse), Anglogold Ashanti (Afrique du sud), Randgold (Afrique du Sud/Grande-Bretagne), MMG (Australie/Chine), AVZ (Australie)… qui gouvernent aujourd’hui le monde.
Nombreux de ces multinationales appuyées par leur pays se font une guerre au vrai sens du mot sur le territoire Congolais, allant même à financer des groupes rebelles et pays voisins de la RD Congo pour s’emparer des richesses de notre pays, au détriment de la population autochtone qui subit les effets collatéraux,.
Possédant des terres les plus riches de la planète les Congolais lambdas restent une des populations les plus pauvres de la planète, vivant dans l’insécurité totale, viols, massacres, famines…
Tesla en 2018 au cours de la troisième conférence minière à Kolwezi avait exposé un modèle de sa voiture 100% électrique, dont les batteries fabriquées avec le cobalt du Congo, sous le regard étonné de la population qui gagne 2 Euros pour extraire les minerais pour la fabrication des batteries de cette voiture des entrailles de la terre.
Pour beaucoup de Katangais participant à cette conférence ce fut de l’orgueil, mais en réalité un moment d’humiliation et d’indignation pour le Congolais, voir exposer une des voitures du futur à côté de cette population pauvre qui extrait chaque jour dans des mines au risque de leur vie, ce cobalt pour la fabrication des batteries de la Tesla.
Quel rôle doit avoir le Congo dans la course aux nouvelles ressources énergétiques de la planète?
Il n’existerait une réponse unique à cette problématique, mais des réponses qui doivent être proposées par toutes les couches sociales du Katanga, de l’intellectuel au citoyen lambda en passant par nos ingénieurs, docteurs, politiciens après des débats de réflexion sur le développement du Congo.
Par exemple nous devons chercher les moyens pour la Mis en place de :
- Avantager des entreprises des autochtones Congolais, même ceux de la diaspora, en leur offrant des contrats avec l’État, afin de leur donner des possibilités d’avoir des ressources financières solides.
- garantir la sous-traitance par des Autochtones, dans la transformation locale des minerais.
- La transformation du travail en emploi effectif par des mécanismes sociaux comme l’imposition d’un SMIG, la régularisation même des contrats journaliers.
- L’obligation pour l’implantation d’une entreprise étrangère en RDC, qui doit être sous tutelle d’un garant ou coopérative locale des Autochtones et diviser le produit final avec l’investisseur.
- Un assouplissement des taxes pour les entreprises qui embauchent les Autochtones avec des bons contrats.
- L’application stricte de la loi sur l’interdiction de l’exportation des produits bruts.
- La défiscalisation pour une période et le non-payement de frais de douane des Congolais de la diaspora qui investissent dans la transformation des minerais in Loco.
- Sécuriser le pays.
- Combattre la pandémie de corruption de nos institutions.
« une terre peut être riche mais pas une richesse en soi, c’est sa transformation ou sa culture qui donnera de la richesse à cette terre » Kiki kienge
Les Katangais et Congolais en général, doivent avant tout être conscients de l’importance de leur pays dans cette course à la nouvelle technologie. La RDC possède plus de 60% des minerais utiles aux nouvelles technologies, car alors pourquoi notre population doit-elle encore croupir dans la misère ?
Nos terres étant détentrices des minerais nécessaires des nouveaux techniques, nous Congolaises et Congolais, devrons commencer à mettre les bases pour ne pas perdre cette guerre et préparer un futur radieux pour nos enfants.
Chers Congolais de la diaspora, avec un apport de 100 à 1000 $US chacun déposé dans des petits fonds d’investissements, nous pouvons créé des sociétés dans la filière de la transformation de nos minerais et autres sur place ou de la sous-traitance. Sachons que la majorité des multinationales étrangères qui investissent dans l’exploitation de nos minerais, sont financées par des épargnes des retraités, des travailleurs…
Devons-nous rester des éternels immigrés en Europe, USA, Canada, S.A et autres par peur de vivre dans un pays potentiellement riche que les pays de destination ?
« le miracle économique pour un pays est la volonté de son peuple à réaliser son bien-être et non le nombre d’investissements étrangers » Kiki Kienge.
Car alors j’invite tout Congolais à rejoindre le prochain groupe de réflexion sur le développement du Congo.
Au Moyen-Orient nous avons des pétroliers multimilliardaires grâce au pétrole, pourquoi ne pas voir aussi des « Cobaltiers » « lithiumiers » multimilliardaires Congolais grâce à nos minerais ?
