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Par Kiki Kienge
Dans la province du Tanganyika à Manono, la découverte du plus grand gisement de lithium de roche dure au monde de 132 millions de tonnes exploitables sur une superficie de 188 km², doit être une priorité et opportunité pour la population de ce coin de la RDC. Qui depuis des années semble s’enfoncer de plus en plus dans la misère. Le Tanganyika et le Haut-Lomami contrairement aux deux sœurs le Haut Katanga et le Lualaba, sur le plan du développement, rien ne semble bouger positivement.
Mais voilà que le projet semble prendre de plus en plus de retard, un retard qui ne dit pas son nom. Mafia, conflit entre le régime passé et actuel, corruption, guerre entre des puissances étrangères Chinois et Australien ?
Dans sa Genèse, le projet Lithium de Manono fut un accord de joint-venture en 2016 de la COMINIERE (société étatique Congolaise) et la société mauricienne MMCS STRATEGIC sous le permis d’exploitation n°12202 au Katanga pour l’exploitation de l’étain, Wolframite, Coltan et le lithium. Mais le ministre des Mines à son époque avait retiré le permis de recherche à la société mauricienne MMCS pour motif que cette dernière n’avait pas effectué de travaux convenus sur la concession. En réalité la société MMCS ne possédait d’aucune capacité technique, mais voulait entrer en possession de la licence du gisement pour après spéculer en bourse.
Un accord de joint-venture fut alors signé entre les Australiens d’AVZ MINERALS avec 60%, la Congolaise COMINIERE avec 30% et 10% à la DATHOMIR MINING RESOURCES SARL une société du Chinois Cong Mao Huai propriétaire de Fleuve Congo Hôtel et très proche de la famille Kabila.
Les Australiens d’AVZ Minerals majoritaire dans le partenariat avec les Chinois de Yibin Tianyi Lithium Industry Co et Huayou International Mining (Hong Kong), ont déjà entrepris de leur côté la réhabilitation et construction des routes, ponts et autres infrastructures nécessaires pour l’exploitation du lithium, dont la population du Tanganyka serait aussi bénéficiaire.
La réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Mpiana-Mwanga devrait débuter avec l’obtention du permis d’exploitation par le gouvernement Congolais qui reste encore dans les tiroirs de Kinshasa :
Blocage
Il y a la bataille juridique entre le géant minier Chinois Zijin avec les Australiens d’AVZ Minerals pour le contrôle de la mine Manono.
DATHOMIR MINING RESOURCES SARL (Simon Cong) du Chinois Cong Mao Huai qui possédait 10% dans le contrat de joint-venture avec AVZ et la COMINIERE, en 2020 vend à AVZ ses 10% pour une valeur de 15,5 millions de dollars américains à AVZ, qui achète notamment 5% à la COMINIERE. AVZ Minerals détient ainsi 75% et 25% par la COMINIERE SA.
Mais entre-temps la COMINIERE vend 15% de ses parts dans DATHCOM Mining à ZIJIN Mining, frauduleusement avec la complicité de son directeur a.i :
« La cession des 15% des parts sociales de la COMINIERE dans DATHCOM Mining à ZIJIN Mining a été effectuée en violation des dispositions légales sur le désengagement de l’État des entreprises du portefeuille. » IGF
Voilà après la sortie de ladite étude de faisabilité, DATHOMIR qui avait vendu ses parts régulièrement à AVZ, vu l’augmentation de la valeur du projet sur le marché, SimonCong propriétaire de DATHOMIR change de position et décide de poursuivre au pénal la COMINIERE, AVZ et DATHCOM Mining réclamant ainsi 50 Millions de dollars américains, prétendant l’irrégularité dans l’achat des parts de sa propre société à AVZ.
Depuis le permis d’exploitation de la AVZ qui devrait permettre le début des travaux notamment de la construction de l’usine et de l’exploitation du lithium, est bloqué encore à Kinshasa.
Des accusations contre Jean-Félix Mupande DG de la CAMI qui défierait même le gouvernement Congolais pour ne pas donner le permis à AVZ. Si c’est le cas, qui serait derrière Jean-Félix Mupande ?
Le rapport de l’IGF sur la situation de la vente des parts de la COMIERE qui donnerait plus raison aux Australiens de l’AVZ, semble être ignoré sinon négligé par le gouvernement Congolais, qui semble plus se préoccuper de la vente des blocs pétroliers que du permis d’exploitation de la AVZ, qui devrait développer toute une province créant des nombreux postes d’emplois.
Entre-temps le contribuable lambda Congolais et la société australienne AVG perdent des millions de dollars américains, l’espoir de la population du Tanganyika qui vit dans la misère pour le développement de leur province et pour la création d’emplois, diminue chaque jour. Une population qui semble être ignorée et qui reste victime de cette guerre d’intérêts de quelques personnes vivant au moins 3.000 KM de Manono.
