Par Kiki Kienge
« 80 % des immigrants s’en vont à Montréal, ne travaillent pas, ne parlent pas français ou n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise. »
C’est la déclaration du ministre de l’immigration du Québec et député sortant, Jean Boulet au cours d’un débat entre des candidats des Trois-Rivières.
La déclaration de Jean Boulet a créé une série des polémiques, qui ont poussé ce dernier à s’excuser prétendant être mal interprété :
« Ce que je voulais essentiellement dire, c’est qu’il fallait s’améliorer en matière de régionalisation et d’accueil des personnes immigrantes. »
Selon le ministre, l’extrait passé dans les médias ne reflétait ni sa pensée ni son action :
« Ce que j’aurais dû mentionner, c’est qu’il y en a « un certain nombre » qui ne parlent pas français, « un certain nombre » qui ne travaillent pas, et « un certain nombre » qui peuvent ne pas adhérer aux valeurs québécoises. »
Mais voilà que les chiffres avancés par Radio Canada, démontrent totalement le contraire des affirmations du ministre Jean Boulet.
- 80% des immigrants s’en vont à Montréal : En 2020-2021, 65 % des immigrants se sont installés dans l’île de Montréal, en région métropolitaine, inclut Laval et l’agglomération de Longueuil, cette proportion passe à 77 %.
- 80% ne travaillent pas : Les immigrants ont un taux d’emploi légèrement plus élevé que la population née au pays. En ce moment au Québec, près d’un emploi sur cinq est occupé par un immigrant, ce qui est supérieur à leur poids démographique. En août dernier, 65,2 % des immigrants occupaient un emploi, contre 63,7 % pour le reste de la population.
- 80% ne parlent pas français : Dans le Grand Montréal, 77 % des immigrants ont une connaissance du français, 89 % dans le reste du Québec excluant Montréal.
- 80% n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise : Le taux de réussite des immigrants sélectionnés au test des valeurs québécoise, dès la première tentative est de 99,44 % en 2021.