Par Kiki Kienge
C’est un Félix Tshisekedi très sévère contre le Rwanda, mais un peu très préoccupé par une possibilité de coup d’État en gestation dans son pays, qui s’est confié aux journalistes de France 24 :
« Bien sûr, il y a ça (…) on est en train d’élucider la question. Les arrestations que vous voyez là, dont on a parlé dans l’armée ne sont pas du hasard. »
c’est l’armée Kényane des troupes de la force régionale de l’EAC, fera son entrée par Bunagana pour libérer la ville des rebelles du M23, une révélation du chef de l’État Congolais, Félix Tshisekedi.
« Qu’on arrête avec cette hypocrisie, cette cécité et qu’on voit le problème dans son entièreté »
Sur le calendrier du retrait inconditionnel des rebelles du M23 de la ville de Bunagana, le chef de l’État Congolais précise que tout se clarifiera avec l’arrivée complète des troupes de la force régionale de l’EAC, dont le Burundi et bientôt le Kenya. C’est la seule condition pour le Congo de rentrer dans le processus de paix de Nairobi.
FDLR
Felix Tshisekedi l’a dit clairement, « les FDLR c’est une fausse excuse » qu’avance le Rwanda pour la déstabilisation du Congo.
« Le Rwanda est de mauvaise foi, il utilise souvent ce prétexte pour justifier ses incursions en République Démocratique du Congo. Depuis que je suis à la tête de mon pays, nous avons rapatrié à deux reprises des centaines de combattants des FDLR. C’est quand même une preuve de bonne foi. Le FDLR est une force résiduelle, qui ne menace plus le Rwanda, elle ne menace plus la sécurité du Rwanda en tout cas, mes FDLR sont plus un problème pour nous Congolais que les Rwandais »
Le président Congolais attribue même l’assassinat de l’ambassadeur Italien, Luca Atanasio en janvier de l’année dernière au FDLR.
Les FDLR sèment le désordre à l’Est du Congo, ils sont devenus des coupeurs de route, des bandits des grands chemins.
« Ils n’ont plus d’idéologie politique visant à regagner le pouvoir à Kigali. C’est un faux prétexte, la vérité est ailleurs, c’est ça que le Rwanda doit dire », a lâché Félix Tshisekedi.
VIOLENCES GRAND BANDUDU
Les tensions ethniques dans le Bandudu seraient attribué à quelques opposants qui ne veulent la tenue des élections :
« Si vous voyez ce qui se passe à l’Ouest aujourd’hui, qui ressemble presque deux gouttes d’eau aux violences qu’on voit à l’Est. Il y a une main noire qui veut saboter les élections. »
L’arrestation du général Philémon Yav serait notamment aux conflits dans le grand Bandundu, selon le président Congolais.
BANYAMULENGE
À la question du journaliste que le Rwanda accuse des hommes politiques et autorités locales de tolérer, voire d’encourager des attaques contre des Congolais tutsis.
« Les mesures ont été déjà prise par la constitution, notre constitution este très claire là-dessus elle condamne de manière claire toute allusion à BDE la ségrégation, de la xénophobie, du tribalisme, ça n’existe pas en théorie. En pratique lorsque c’est arrivé, il y a eu quelques dérapages, nous avons pris immédiatement des mesures pour sanctionner les coupables. Nous ne tolérons jamais des discours séparatistes, ségrégationnistes, xénophobes contre quelques communautés, que ça soit une communauté Congolaise ou étrangère vivante au Congo. »
MONUSCO
« Depuis l’agression du Rwanda a travers le M23 de la République Démocratique du Congo, on avait un discours assez ambigu de la part de la Monusco, qui ne désignait pas l’agresseur, qui évitait de le dire, par moments se disait même incapable alors que c’est sa mission (…) Voire même refusait des fois d’épauler les forces armées Congolaise. »
Le souhait de Félix Tshisekedi, serait de voir partir la Monusco avant le délai prévu en 2024, se partir juste après les élections de 2023.
ÉTAT DE SIÈGE
Pour le chef de l’État Congolais, le bilan de l’état de siège est plus économique, puisque mes recettes des provinces de l’Ituri et du Nord Kivu, ont fait un bond en avant, l’état de siège a eu au moins le mérite de sensibiliser les ressources financières.
FARDC
L’armée Congolaise est encore un chantier, c’est une armée hétéroclite composée de plusieurs branches. Nous avons les anciens des forces armées Zaïroises, les Kadogo de l’ADL, les rebelles des brassages des accords politiques.
« C’est plusieurs corps en un seul corps, il y a des officiers qui continuent à obéir à leurs autorités anciennes (…) C’est un travail de longue haleine, dont le résultat ne sera pas immédiat »
ÉLECTIONS 2023
Sur la probabilité d’un report des élections d’un rapport du PNUD révélé par le média Africa Intelligence. Pour Félix Tshisekedi ça serait bien manipulation des opposants qui ne veulent pas les élections en 2023. Sur le manque de calendrier des élections, le chef de l’État prétend que le plus important, ce sont les électeurs et leur enroulement.