Par Kiki Kienge
C’est au cours du sommet annuel des Nations Unies qui réunit les chefs d’État, que le président Français Emmanuel Macron et le Premier ministre Belge, Alexander de croo se sont penchés sur la situation en R.D Congo.
Le président Français de son côté a réuni le président Congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue Rwandais Paul Kagame. Les trois présidents ont échangé sur l’insécurité causée par les groupes armés à l’Est du Congo. Macron a tenté de mettre de l’eau dans le vin des deux présidents africains en les réunissant autour d’un déjeuner, Félix Tshisekedi et Paul Kagame sont convenus de trouver ensemble des solutions sur la question des M23 et la libération de Bunagana le plus vite possible.
Le Premier ministre Belge lui a rencontré le chef de l’État Félix Tshisekedi, accompagnés par leurs ministres des affaires étrangères, ils ont parlé de la tenue des élections en 2023, de l’insécurité et de la Monusco (mission des Nations Unies en RD Congo). Alexandre De Croo sur la Monusco, a parlé de l’échec et du remplacement de cette mission :
« Notre message est clair, la Monusco doit prendre fin et être remplacée par autre chose (…) Une mission doit protéger le peuple congolais et veiller à ce que les conflits armés cessent et la Monusco n’a pas l’infrastructure et le mandat adéquats pour ce faire »
Rappelons que pour le président Congolais, le Rwanda est un acteur principal dans l’insécurité au Congo. Félix Tshisekedi a accusé ouvertement le régime de Paul Kagame de soutenir militairement les « terroristes » du M23, en armement et en hommes qui occupent en ce moment la cité frontalière de Bunagana en RD Congo. Tshisekedi a notamment souligné les incursions de l’armée Rwandaise sur le sol Congolais :
« En dépit de ma bonne volonté et de la main tendue du peuple congolais pour la paix, certains de nos voisins n’ont trouvé mieux que de nous remercier par l’agression et le soutien des groupes armés terroristes qui ravagent l’est de la République démocratique du Congo. C’est le cas actuellement du Rwanda, qui, au mépris du droit international, de la charte de l’ONU […] a une fois de plus agressé en mars dernier la République démocratique du Congo par des incursions directes de ses forces armées », a lancé le président Tshisekedi depuis la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.
En réponse au discours de Tshisekedi, le président Paul Kagame a tenu un discours qui ne nie et ne confirme pas les accusations de Kinshasa, mais a demandé un dialogue entre les deux pays :
« Il est urgent de trouver la volonté politique nécessaire, pour s’attaquer enfin aux causes profondes de l’instabilité dans l’est de la RDC. Il ne sert à rien de jeter l’opprobre sur quiconque. Ces défis ne sont pas insurmontables, nous savons que la coopération internationale peut nous permettre de régler ces problèmes qui nous concerne tous »