Le déracinement volontaire ou forcé des Africains vers d’autres terres, reste toujours une douleur. Peu importe les années ou les siècles qui vont passer, elle laisse des séquelles dans l’homme Afro, cela même si sa peau ou son âme au fil du temps se sont Choccolatisés dans son nouveau monde.
Ce poème est dédié au drame silencieux que vivent beaucoup de nos frères, partis par force ou par volonté laissant derrière eux l’Afrique de leurs ancêtres.
“ C’est le courant de mon destin et non mon destin, celui qui m’a déraciné de mes racines africaines, Ô quel méchant destin.
Avec un sourire au miel amer, j’ai traversé les eaux pour la blanche terre.
Oui, il y a toujours du « noir » dans un cœur qui malgré la joie de partir, est celui de laisser derrière soit le parfum de la terre de son enfance, de s’éloigner de la protection de ses ancêtres, cette culpabilité de fuir de sa propre négritude.
Je sais que je ne serais jamais le fils de ma nouvelle terre, car ma peau noire a su corrompre mon sang par sa négritude.
Me voilà comme un chiroptère, qui reste l’allochtone dans son nouveau monde et le dégueuli de la terre de ses aïeux, l’heimatlos qui ne sais renaître sans sa négritude.
Moi, ma couleur noire ne peut se cacher même blanchoyé de sa négritude, bien heureux qu’elle ne se plie à aucun épithème, au moins elle malgré son errance a su garder sa dignité Nègre…
Tant que j’aurais ma belle peau noire et un cœur Nègre, oui, même au paradis je chanterais la gloire de ma négritude.
Oui, ma négritude à moi reste et restera encore plus nègre, outre-océan et malgré le temps. „
KKienge