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Par Kiki Kienge
Kipushi est devenu presque une ville fantôme après la décadence de la Gécamines et l’arrêt de la production de ses mines, la population abandonnée à elle-même ne survie que des travaux de força comme au Moyen Âge, cassant à mains nues des morceaux de pierres pour en faire du gravier qui sera vendu à Lubumbashi. « La misère se lit même dans le sourire des enfants de Kipushi », avait lancé un habitant de la cité. La cité de Kipushi est devenue même une référence négative dans le travail des enfants.
Situé à 30 kilomètres de Lubumbashi dans le Haut Katanga, Kipushi chef-lieu de territoire, fut un joyau minier sous la colonisation Belge et même sous la régie de Mobutu quand le Congo se nommait encore Zaire.
Kipushi comme cité est née autour de la mine Prince Léopold installé à 30 KM de la mine de l’étoile d’Élisabeth (Lubumbashi) par l’union minière du Haut Katanga (Gécamines), en juin 2013 Kipushi s’est vu conférer le statut de ville qui était constituée de deux communes : Katapula et Kipushi 4. Ce statut de ville ne sera pas considéré lors de la réforme administrative de 2015.
La cité est subdivisée en quartiers qui sont ; Quartier Kamarenge, bloc Saricas, quartier Kalubamba, quartier Mungoti, quartier Kachoma, quartier Kamarenge bloc Mayilamene, camp Gécamines, cité Bethy, quartier OUA et 5 ans.
Depuis le 04 février 2007, la mine est gérée par une jointe venture entre la GECAMINES et Ivhanoe Mines se nommant, KIKO (Kipushi Corporation SA). La nouvelle entreprise dont la Gécamines possède 32% des parts, produira essentiellement le concentré de zinc, déjà 700 millions $ sont déjà investis dans cette aventure de Kipushi par Ivhanoe Mines.
Voilà que ce mardi 23 août 2022, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a donné le coup d’envoi des activités de la mine de Kipushi version KICO SA.
« Nous exhortons donc l’entreprise KICO et ses partenaires qui sont la Gécamines et Ivanhoe Mines à œuvrer aux côtés de l’État congolais dans l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment dans la diversification du tissu économique, en attirant des investissements en Agro-industrie, dans les services de la petite industrie qui permettra de résorber le grand taux de chômage et garantir la paix sociale », a déclaré Sama Lukonde Kyenge dans on discours.
Selon l’entreprise d’ici 2024 quand la mine totalisera 100 ans inexistence, Kiko SA de sortira des entrailles de Kipushi la première production à raison de 45 000 tonnes le mois, chose qui devrait se concrétiser notamment dans le social de la cité par la création de plus ou moins 3000 emplois directs et indirects.
