Par Kiki Kienge
« Aujourd’hui la EGC n’a jamais encore décollée malgré les millions de dollars américains injectés par l’état Congolais. Un mort-né ? Peut-être pas, croisons encore les doigts….»
Entreprise Générale du Cobalt (EGC), Présentée à Kolwezi dans la province du Lualaba le 26 juillet 2020 et lancée le mercredi 31 mars 2021. La EGC, cette nouvelle entreprise du cobalt une filiale de la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines), devrait avoir le monopole du rachat, du traitement, de la transformation, la vente et l’exportation du cobalt artisanal qui représente plus de 25% du cobalt total exploité dans le pays par les creuseurs, opérants souvent illégalement dans les sites miniers de la GECAMINES.
Trafigura l’un des plus grands marchands indépendants de pétrole et de métaux du monde, partenaire financier et commercial de la EGC, ne devrait se limiter que sur les négociations du Cobalt de l’EGC des clients choisis par EGC.
Très important a savoir, la EGC ne devrait travaillé qu’avec les Congolais et pas d’entreprises étrangères.
Mais ces mines artisanales qui devront vendre le Cobalt à la ECG, sont-ils déjà répertoriés ?
« Identifiées exactement, je ne peux pas vous dire, mais elles se trouvent toutes entre le Haut-Katanga et le Lualaba. Ce qui compte, c’est que la plupart des concessions qui accueillent ces exploitations illégales appartiennent à la Gécamines. » Albert Yuma ex-PCA de la Gécamines.
Voulut par le chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo dans sa vision pour le Congo et par l’actuel Premier ministre alors directeur général de la Gécamines Sama Lukonde Kyenge, L’EGC devrait être en mesure d’acheter jusqu’à 7.5 millions $US par semaine de cobalt, ainsi permettant à l’État Congolais de nationaliser plus de 25% du Cobalt mondial au profit surtout des populations locales.
Avec la EGC, l’État Congolais se passerait même des intermédiaires, discutant des prix et autres directement avec les potentiels acheteurs, chose qui n’est pas le cas pour le moment.
Albert Yuma répondant a une question sur les avantages des mineurs artisanaux Congolais, a dit ceci :
« Toute cette réforme est orientée vers leur intérêt. En 2019, le président Tshisekedi était au Katanga et c’est là qu’il a pris la décision de contrôler le secteur du cobalt artisanal. Les premières victimes sont les mineurs artisanaux : des conditions de travail inhumaines, des prix fixés par les négociants de différentes nationalités avec des méthodes de calcul de prix que je ne mentionnerai pas. Assurément, ils vont gagner plus d’argent et vont travailler dans de meilleures conditions. EGC s’engage avec ses partenaires à préparer les sites, à veiller à leur donner des équipements de protection, et à assurer au moment de l’achat, la transparence dans le calcul des teneurs, des valeurs, le tout aligné sur le prix mondial. »
Bref aujourd’hui dans le Haut-Katanga et le Lualaba, le cobalt et cuivre que devrait exploiter la EGC a travers les mineurs artisanaux, passent encore à 100% dans les mains des étrangers en majorité les Chinois, qui rachètent la totalité des minerais bruts des creuseurs travaillant illégalement dans les mines.