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Par Kiki Kienge
À tort ou à raison on a toujours accusé seul le Katanga de sécession et les Katangais de sécessionnistes, quand on réalité le Congo a connu 3 sécessions, Katanga, Kivu et Sud-Kasaï.
C’est le 8 août 1960 qu’Albert Kalonji (Mulopwe) annonça l’indépendance de l’État autonome du Sud Kasaï, puis le Royaume fédéral du Sud-Kasaï. Un État minier qui aura comme capitale Bakwanga actuelle Mbuji-Mayi.
Albert Kalonji fût désigné comme président de la République et Joseph Ngalula comme chef du gouvernement.
En réalité c’était le nombre de plus en plus croissant des réfugiés chassés de Luluabourg actuelle Kananga et ceux de retour du Katanga, Albert Kalonji dépassait par le flux des émigrants, alla demander l’aide au directeur de la minière de la BCK actuelle MIBA. Monsieur Cravatte directeur de la BCK, citoyen belge épousant le politique de son pays qui après l’indépendance du Congo qui misait sur des États fédérés qui composeront le Congo, contrairement à la volonté de l’ONU qui soutenait Lumumba. Monsieur Cravatte exigea à Kalonji de proclamer l’indépendance de l’État du Sud-Kasaï en échange de son aide. Soutenu économiquement et militairement par son ami Moïse Tshombe déjà président de la riche région du Katanga, Albert Kalonji à 61 ans proclama l’indépendance du Sud-Kasaï le 08 août 1960.
Le 12 avril 1961 l’assemblée de notables investit le père de Kalonji du titre impérial de Mulopwe, le père d’Albert Kalonji comme nouvel empereur abdiqua immédiatement en faveur de son fils, qui dirigera l’État-Empire sous le nom de Mulopwe Albert Ie Kalonji (empereur/roi du Sud-Kasaï).
Les chefs coutumiers des Baluba en avril 1961 à Miabi, décidèrent de conférer une partie de leurs pouvoirs ancestraux à Albert Kalonji, ils le vêtissent d’une peau de léopard, d’une hachette symbole du pouvoir absolu, l’intronisant comme Mulopwe Ditunga, celui qui est au-dessus de tous.
Les proches intellectuels d’Albert Kalonji avec comme chef Joseph Ngalula les Bena Mikanda, déçus par la folie des grandeurs, vont quitter Albert Kalonji pour rentrer à Kinshasa combattant Kalonji par des calomnies sur la gestion de ce dernier du Sud-Kasaï.
Le 30 décembre 196, après une campagne militaire sanglante de quatre mois où des milliers de civils furent massacrés, le pouvoir central de Kinshasa reprit le contrôle de la région, Albert Kalonji fut arrêté le 30 décembre 1961 mettant ainsi fin à la sécession du Sud-Kasaï.
Le 7 septembre 1962 Albert Kalonji s’évada de prison tenta de mettre sur pied un nouveau gouvernement, chose qui ne dura qu’un seul mois.
