Par Kiki Kienge
Dans un Tweet, personnellement j’avais annoncé ma position contre la mise en vente des blocs pétroliers pour l’exploitation du pétrole dans la cuvette centrale de la RDC, chose qui a soulevé un engouement sur Twitter, relevant les deux positions totalement opposées des Congolais sur le sujet. Pour les pros projet, le seul argument est la souveraineté du Congo face aux impérialistes qui imposent aux Africains les notions du respect de la nature et que les gains du pétrole seraient plus importants que la nature unique au monde que possède le pays de Lumumba.
La RDC n’est pas un pays qui ne possède que ces blocs pétroliers comme unique ressource pour se sortir de la pauvreté, bien au contraire, nous sommes un pays qui exploite déjà des centaines de richesses et les plus importants comme le Cobalt, Coltan, cuivre, or, Lithium, Manganèse, étain, bois et même le pétrole dans le Kongo depuis des années. Ces richesses exploitées avec responsabilité politique et mettant en place une bonne administration, la RDC seulement avec le Coltan, Cobalt et le cuivre serait un des pays les plus développés au monde. Avec l’état actuel politique et administratif ou la corruption est la règle, la mise en vente de ces blocs pétroliers ne profiterais qu’a un groupe de politiciens et a quelques multinationales au détriment des milliers de Congolais abandonnés par l’État, qui ne vivent que de la bonté de cette nature généreuse conservée précieusement par nos ancêtres depuis des siècles jusqu’à nos jours.
Une des choses qui démontre que pour le gouvernent les intérêts politiques priment sur la conservation de la nature, est la déclaration du ministre Didier Budimbu ministre des Hydrocarbures :
« Nous avons le parc que Kingakati ou Parc de la Nsele (propriété de l’ex prédisent Joseph Kabila), où il y a des animaux qui est devenu un site touristique, nous avons fait des travaux pour essayer de le contourner. », a déclaré dans une émission.
Kingakati qui faisait partie du bloc pétrolier numéro 25, vaut plus que la cuvette centrale qui regorge nombreux parcs nationaux, des espèces uniques au monde, encore plus encore un complexe plus grand que la France et l’Allemagne riche en biodiversité qui contient environ 30 gigatonnes de carbone, soit l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales de CO2.
Les ONG et la communauté internationale qui s’opposent notamment à cette décision, demandent au président Félix Tshisekedi qui a signé un accord de 500 millions de dollars (417,6 millions de livres sterling) pour protéger la forêt avec Boris Johnson à la cop26 l’année dernière, devrait annuler la vente pour respect de sa signature et de l’engagement de la RDC. Les ONG Congolaises et autres, exhortent les principales entreprises de combustibles fossiles à ne pas participer à la vente aux enchères.
Le journaliste Stanislas Bujakera a écrit dans un Tweet :
« Plus de 100 000 personnes ont signé une pétition demandant au président Tshisekedi, de mettre fin à l’exploitation de nouveaux champs pétroliers et gaziers dans le pays. La pétition, lancée au début du mois par des ONG congolaises et internationales, a été remise ce lundi
Avec la mise aux enchères des blocs pétroliers, les communautés locales sont prises en otage par les élites politico-économiques », Justin Mutabesha de l’Association des Jeunes Visionnaires RDC.
L’exploitation du pétrole congolais implique la disparition d’immenses parties de la biodiversité dont 100 millions de personnes dépendent pour la pêche, l’agriculture et d’autres pratiques traditionnelles. Elle implique la négligence permanente des alternatives aux énergies »
Sur les 32 blocs initialement sectionnés, 27 feront finalement l’objet d’appels d’offre pour l’attribution des droits à partir du 28 juillet, sont repartis de la manière suivante dans le pays : trois dans le bassin côtier, neuf dans la cuvette centrale, onze dans le Graben du Tanganyika et quatre dans le Graben Albertine, les trois blocs gaziers sont situés dans le lac Kivu.
La ministre congolaise de l’Environnement, Ève Bazaïba, reste sourde aux appels des opposants du projet soutenant cette vente, elle a déclaré dans une émission à affirmé à la télévision publique congolaise que des études appropriées étaient menées permettant ces attributions des droits d’exploration dans la Cuvette centrale.