Par Kiki Kienge
Beaucoup d’entre de Congolais ne connaissent que le rapport Mapping de l’ONU sur les crimes commis dans l’est de la RDC, un document élaboré par le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, publié en 2010 qui recommande la mise en place d’une juridiction spécialisée pour la RDC.
Le rapport Kassem du nom de Mr. Mahmoud Kassem chef du groupe de l’ONU chargé des enquêtes, est un rapport plus économique sur les raisons qui ont contribué à la poursuite des conflits armés sur l’exploitation illégale des ressources naturelles en République démocratique du Congo (RDC).
LE RAPPORT KASSEM, DENONCAIT DEJA L’ASSOCIATION DE GROUPES CRIMINELS AVEC DES ELITES POLITIQUES ET MILITAIRES CONGOLAISES, OUGANDAISES, RWANDAISES ET ZIMBABWEENNES.
Le rapport a été publié le 22 octobre 2002 à la 4634ème séance du Conseil de Sécurité de l’ONU, voici quelques extraits du rapport qui semble être un déjà-vu du conflit actuel entre le Congo et le Rwanda, la présence des militaires rwandais sur le sol Congolais sous le label des rebelles du RDC-Goma :
S’agissant du rôle des gouvernements, les experts considèrent que les pays où sont basés les individus, entreprises et institutions financières qui se livrent systématiquement et activement à cette exploitation devraient assumer leur part de responsabilité et ajoutent qu’ils ont le pouvoir de réglementer leurs actions et de les sanctionner. L’aide financière au Burundi, au Rwanda, à l’Ouganda et au Zimbabwe devrait aussi être subordonnée au respect des accords pertinents signés dans le cadre du processus de paix de Lusaka. M. Mahmoud Kassem, qui s’exprimait devant les membres du Conseil de sécurité, a présenté le rapport final de son Groupe qui, décrivant les activités des « réseaux d’élites » responsables de l’exploitation illégale dans les trois zones de la RDC contrôlées par l’Ouganda, la RDC et le Rwanda. Le Zimbabwe étant du coté du gouvernement Congolais.
Notant que le rapport final indique que le Rwanda conserve en RDC d’importantes troupes où elles ont troqué l’uniforme militaire pour celui du RCD-Goma, le Ministre des affaires étrangères a estimé que ce sont ces supercheries qui secouent en ce moment l’Ituri et qui servent de prétexte à l’occupation de Kisangani. Ces deux exemples, a-t-il insisté, sont éminemment révélateurs de la poursuite, à un rythme effréné et en toute impunité, du pillage systématique des ressources naturelles de la RDC. Prenant également note de la criminalisation des économies des pays de la région, le Ministre des affaires étrangères a souligné que ces alliances criminelles ont un même intérêt à entretenir la dynamique de la guerre. C’est donc la recherche effrénée du profit dans l’exploitation systématique des richesses de la RDC qui doit constituer le point de départ de la réflexion du Conseil de sécurité s’il veut rendre son action efficace, a estimé le Ministre.
Ci-dessous le lien du rapport complet sur le site des nations Unies :