Par Kiki Kienge
L’embargo sur les armes contre la RDC renouvelé pour encore un an, par pure coïncidence le jours même de l’indépendance du Congo de Lumumba ce jeudi 30 juin par 10 voix pour et 5 abstentions au conseil de sécurité, cette résolution indigne la majorité des Congolais, qui trouve cela comme une injustice, du néocolonialisme de la communauté internationale sur la RDC et un soutien camouflé du Rwanda de Paul Kagame.
Au Conseil de Sécurité, 5 pays se sont abstenus accentuant encore plus les polémiques, il s’agit du Gabon, Ghana et Kenya pour la zone Afrique, la Chine et la Fédération de Russie.
Voici les explications des positions des 5 pays, tirées des textes du communiqué de la presse Onusienne.
Pour le Gabon :
« C’est par le maintien partiel du dispositif de notification, accusé par le Gabon de freiner la capacité de la RDC à contrer de manière rapide et efficace les activités des groupes armés lourdement équipés. »
Pour le Kenya et le Ghana :
« L’exigence en matière d notification ne répond pas aux impératifs de paix en RDC, a ajouté le Ghana. Tout en reconnaissant, comme l’a fait le Kenya, que certaines de leurs propositions avaient été prises en considération, les trois pays ont estimé que le libellé de la résolution ne répondait pas à l’appel de la RDC concernant la levée totale de l’obligation de notification pour ce qui est des armes, de la formation et de l’assistance technique. »
Pour la Chine meneur du groupe des 5 :
« Malheureusement, 18 ans après leur mise en œuvre initiale, les groupes armés dans l’est de la RDC restent endémiques, tandis que la capacité de sécurité du gouvernement de la RDC a été limitée. Le gouvernement de la RDC a demandé à plusieurs reprises au Conseil de lever l’embargo sur les armes dans le pays (…) Les forces de sécurité de la RDC, affectées par l’embargo sur les armes et d’autres facteurs, n’ont pas une capacité de sécurité adéquate face à la menace que représentent les groupes armés tels que le M23. », a déclaré Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies.
Pour la fédération de Russie :
« Les sanctions du Conseil devraient mieux refléter la situation sur le terrain et contribuer au processus politique. La fédération de Russie estime que bon nombre d’entre eux (sanctions)) ne correspondent plus à la situation réelle, interfèrent avec les projets des gouvernements nationaux en matière de construction de l’État et de mise en place de forces armées et de structures de forces efficaces et ne servent plus qu’à exercer des pressions sur les gouvernements en place d’États souverains. »
Pour le Conseil de Sécurité :
Le Conseil de Sécurité de sa part estime que les mesures qu’elle impose n’ont pas pour objet d’avoir des conséquences humanitaires négatives pour la population civile, comme l’a rappelé le représentant du Brésil, qui a souligné que les « sanctions prévues dans la résolution ne visent pas le Gouvernement de la RDC » mais des individus qui, par leurs agissements destructeurs, déstabilisent l’est du pays.