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Par Kiki Kienge
C’est le rapport des ONG Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) rendu publique ce 19 mai, qui décrit des chiffres records sur les déplacements dans le monde des populations à l’intérieur de leur pays.
Les causes de ces mouvement migratoires forcées sont en général provoquées par les conflits armés et différents formes de violences (criminelle, politique ou intercommunautaire) et par les catastrophes naturelles ou conditions météorologiques (inondations, les cyclones ou la sécheresse)
Le rapport parle plus ou moins 60 millions de personnes déplacées interne, des chiffres records et sans précédent, à savoir que c’est sans prendre en compte la guerre en Ukraine qui n’a commencé que dans la nuit du 23 au 24 février 2022 et qui aurait déplacé plus de 12 millions de personnes.
En Afrique deux pays battent les records, c’est l’Éthiopie et la République Démocratique du Congo.
Presque 5 millions de déplacés en Éthiopie en majorité suite aux violences et conflits ( la guerre du Tigré où s’affronte l’armée fédérale et le front de libération du peuple du Tigré (FLPT), le reste causé par la sécheresse qui menace le pays.
Pour le deuxième pays africain la RDC qui compte environ 4 millions de déplacés, les causes sont un mélange entre les conflits (guerres, conflits ethniques) et les catastrophes naturelles.
Selon les ONG, l’éruption du volcan Nyiragongo a provoqué a elle seule plus 559 000 déplacés, au moins 2,3 millions de Congolais se sont déplacé suite aux affrontements à l’Est du pays entre l’armée régulière et les rebelles du M23, ADECO ou les ADF.
Une grande partie des déplacés en RDC sont les conséquences d’une pauvreté de plus en plus croissante dans quelques provinces telles que la zone du grand Kasaï où la population migre vers Kinshasa et le grand Katanga, des mouvements migratoires qui créent des tensions communautaires sur les territoires d’accueil, si négligées qui risquent de se transformer en conflits ethniques.
Selon les chiffres des ONG, fin 2021 la Syrie compte le plus grand nombre de personnes déplacées internes au monde avec 6,7 millions. En deuxième position et premier en Afrique, la RD Congo avec 5,3 millions, la Colombie avec 5,2 millions puis l’Afghanistan et le Yémen avec 4,3 millions chacun.
