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Par Kiki Kienge
Attaquée par les pros Kagame, mais voilà déjà une vague de soutien de la diaspora, opposition rwandaise et du peuple congolais à madame le recteur de l’université d’Edinburgh.
Pour commencer, nous dénonçons cette manipulation de la part de certaines personnalités rwandaises sur les dires de madame Debora Kayembe. En aucun cas celle-ci n’a parlé de la négation ni d’une remise en question du génocide au Rwanda, comme nombreux veulent le faire croire. Mais elle a parlé des responsabilités du président rwandais Paul Kagame dans le génocide, comme l’affirme notamment plusieurs rapports d’enquête :
« Le génocide Rwanda en 1994 a eu lieu ; il y a plusieurs documents qui affirment que M. Kagame était derrière ; c’est tout simplement la vérité ! », a-t-elle déclaré.
En ce moment, il semble apparaître que seul le fait de soulever d’une manière ou d’une autre quelques questions sur le génocide au Rwanda, est automatiquement une accusation et condamnation de négationnisme du génocide rwandais.
Contrairement aux négations du même président rwandais Paul Kagame, de son général James Kabarebe, notamment de l’ambassadeur rwandais en RDC Vincent Karega, qui a pu se permettre le luxe de nier les massacres de l’armée rwandaise en RDC, même ceux de la guerre des 6 jours à Kisangani confirmés par les Nations unies. Chose gravissime, Kinshasa ne s’est limité qu’en une convocation amicale de l’ambassadeur, on parle de diplomatie…
C’est dans un Tweet que madame le recteur de l’université d’Edinburgh, Debora Kayembe avait dénoncé l’accord entre la Grande-Bretagne et le Rwanda sur l’envoi de tous les demandeurs d’asile de l’UK au Rwanda, un accord fortement critiqué par l’opposition, des confessions religieuses, de la société civile et même des politiciens du camp de Boris Johnson:
« Monsieur le Premier ministre Boris Johnson, nous avons atteint le fond du mal, dois-je vous rappeler que le génocide au Rwanda a été orchestré par Kagame. »
Déjà sur les réseaux sociaux la question fait débat, des menaces à l’encontre de Debora Kayembe même de la part de quelques autorités rwandaises, comme celles de Busingye Johnston Haut Commissaire pour le Rwanda au Royaume-Uni, Ambassadeur en Irlande et à Malte, qui lui parle carrément de négation :
« Le génocide contre les tutsi est un fait de l’histoire, reconnu par l’ONU, le droit international les tribunaux. Nous ne pouvons pas permettre à une négation et à une intention aussi flagrantes du génocide de tromper que Debora Kayembe est de ne pas être contesté. Nous collaborerons avec l’institution qu’elle sert pour veiller à ce que la clarté prévale. »
Mais voilà pour nombreux rwandais en exil, cela semble une occasion pour faire écouter encore plus leurs voix et de dénoncer le non-respect des droits de l’homme et de l’implication du président Paul Kagame dans la planification du génocide au Rwanda. Comme le cas de Faray Marie :
« Il n’y a pas eu de négation du génocide, dans le Tweet. Elle soulignait à juste titre la responsabilité de Paul Kagame. Toutes les documentations démontrent la réalité du FPR et des FDLR dans le génocide tutsis et hutu Rwanda. Ils doivent connaître la responsabilité partagée de guérir. »
Madame Debora Kayembe n’a relevé que des conclusions de certains rapports d’enquête qui parlent d’une certaine responsabilité du front patriotique rwandais (FPR) commandait alors par Paul Kagame :
« Le FPR, groupe rebelle de Paul Kagame a majorité tutsi, avait été accusé d’avoir abattu l’avion des deux président rwandais et burundais ».
