Par Kiki Kienge
La RDC vient de rejoindre la EAC (Communauté économique de l’Afrique de l’Est), composée de 6 pays le Burundi, Kenya, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie et Ouganda et maintenant la RD Congo, la EAC est une association de pays Est Africain pour le but de faciliter l’économie, le commerce, la libre circulation des personnes et marchandises entre ces pays.
Théoriquement si vous êtes citoyens d’un pays membre de la EAC, pour se rendre dans un autre pays membre notamment, muni simplement d’un passeport vous ne devrez avoir besoin d’un visa, mais les citoyens de la RDC doivent attendre encore quelques mois, sinon une année au minimum.
Car il faudra un peu de temps à la RDC pour régulariser les procédures afin de devenir membre à part entière de l’EAC, notamment le législateur congolais (parlement) doit ratifier les lois et règlements de l’EAC.
Donc pour le citoyen congolais qui souhaite se rendre sans visa dans les pays membres de la EAC, il doit attendre encore quelques mois pour cela.
Le commerce deviendra beaucoup plus fluide et rapide entre ces pays, le dédouanement des marchandises plus simple, conséquence une baisse des prix des biens de consommation pour la population des pays membres.
Un accès plus facile et moins coûteux aux ports de l’océan Indien de Dar es Salaam et de Mombasa pour la RDC.
Les taxes à l’importation des marchandises fabriquées en RD Congo seront supprimées ou le prix réduit à l’entrée dans les autres pays.
Le comble est que, la RDC n’ayant pas encore de grandes d’industrie de transformation, risque d’être trop pénalisé par rapport aux autres membres. Les autres pays vont exporter leurs marchandises en RDC, un marché qui frôle les 100 millions de consommateurs sans frais ou presque rien, quand cette dernière n’ayant pas d’industrie de transformation digne de ce nom, ne pourra qu’importer chez ses voisins.
Voilà d’où vient le sarcasme du vice-président de Kenya Ruto’s, qui parlait de vendre leur lait aux congolais « danseurs » incapables de posséder même une seule vache.
Par exemple maintenant pour se rendre en Ouganda, un citoyen congolais doit débourser 45 $ côté congolais et autre 50 en Ouganda sans parler des tests Covid, ces frais seraient fortement réduits sinon annulés avec l’entrée du pays de la zone EAC.
L’entrée en vigueur des postes frontaliers uniques, fera diminuer les longues files d’attente des camions aux frontières et faire disparaître les frais de stationnement et de stockage, surtout plus de longues files devant les ambassades et des jours d’attente pour l’obtention d’un visa.
Le manque d’infrastructures routières, l’insécurité, l’informatisation inexistante des administrations publiques, la corruption, seront les premiers défis à relever pour le pays de Lumumba afin trouver bénéfice dans la zone EAC et de ne pas à être dévoré par les autres.
Voilà pourquoi moi personnellement, comme beaucoup d’analystes préféreraient que la RDC puisse se moderniser et se doter d’une industrie de transformation aux normes internationales de ses ressources, avant d’intégrer entièrement ces genres de communautés économiques.
Car nous risquons de ne devenir qu’un marché où les autres pays viendront pour liquider leurs marchandises sans payer de taxes, sans que nous ne puissions le faire de même chez eux par manque de produits à vendre.