Clôture du mois de la femme, interview avec Louise Kibassa Maliba

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Par Kiki Kienge pour Kongo Press

En intégralité l’audio de l’interview en cliquant sur le lien ci-dessous

KP : En 2022 quelle définition pouvez-vous donner a la femme dans la société Congolaise en particulier et Africaine en général ? LKM : La définition que je peux donné, est que c’est une femme qui a fournie beaucoup d’efforts pour émerger, pour se qualifier, chercher sa place, pour se positionner dans la société en rejetant les abus, les inégalités, la marginalisation, les stéréotypes. Chez nous au Congo nous avons vu le chef de l’État, Félix Tshisekedi Tshilombo donner 27% aux femmes dans le gouvernent.
KP : Vous qui êtes une femme qui a vécu le monde occidental, la femme congolaise aujourd’hui a-t-elle évolué, si oui dans quel sens et domaine, sinon pourquoi ?
LKM : la femme a beaucoup évolué, la femme africaine a beaucoup émergé, celle qui est sortie de son pays est revenue avec des valeurs ajoutées, elle sait faire la différence entre un abus et reconnaît la valeur de l’éducation d’un enfant.
KP : Comment jugez vous la considération de l’homme congolais et africain en 2022 par rapport à la femme actuelle ?
Si je vous disais, la femme doit rester à la maison pour éduquer la famille et s’occuper de son mari, quelle serait votre réaction . LKM : Dire que la femme doit rester à la maison c’est trop injuste, puisqu’elle peut travailler. L’homme peut aussi rester à la maison, ou se trouve la différence .
Avant le salaire du mari suffisait pour satisfaire les besoins de la famille, avec la société actuelle ce n’est pas le cas, on doit se compléter pour assurer l’éducation et les besoins de nos familles.
KP : Une femme politicienne ou chef d’entreprise, qui travaille, voyage est-elle un handicap pour sa famille et sa société africaine ?
LKM : la femme politicienne ou chef d’entreprise, elle travaille et contribue dans le développement de son pays, elle ne doit être en aucun cas un handicap pour sa famille.
KP : Si vous devez choisir entre le mode de vie de votre mère, grand-mère et le vôtre et celui de votre fille et nièce, lequel devriez vous choisir ?
Les coutumes, les lois sont-ils un frein pour l’émancipation ou en favorisent les droits de la femme ? LKM : Je vais faire l’addition de tous, je prendrais ce qui a de bénéfique dans le mode de vie de ma mère, un peu de tout pour en faire mon mode de vie.
KP : La femme est-elle l’égale de l’homme ou son complément, l’égalité de sexe est-ce légalité de vie ? LKM : La femme ne peut pas être égale à l’homme, mais la femme complète l’homme.
KP : Pour conclure, si vous devriez donner un conseil à la femme africaine des milieux ruraux, la femme qui vend du pain, la femme maraîchère, celle des des villages, quel sera votre conseil pour ces femmes? LKM : Je les encourage, ces femmes-là ne se prostituent pas tant bien même quand elles le font, ont une bonne une raison. Sans elles on n’aura pas à manger sur la table, elles sont formidables et importantes pour la société.