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Par Kiki Kienge
Si vous me posez la question, pour moi personnellement avec un George Forrest à la tête de la RDC, ce pays serait les États-Unis de l’Afrique économiquement et socialement parlant, au diable les adeptes tribales de père et de mère.
George Arthur Forrest, fils d’un émigré irlandais dans les années 1920, belges et d’origine néo-zélandaise, le petit George est né à Kolwezi en 1940 et a grandi dans la même ville.
Son grand-père, mobilisé pendant la terrible guerre des Boers dans les rangs de l’armée britannique, son père à 14 ans de quitta l’Australie pour l’Afrique du Sud pour après rejoindre le Congo Belge où il se trouva à son aise.
George Forrest quitte le Congo à la fin des années 1950 pour faire ses études universitaires à l’université libre de Bruxelles, il rentre en 1970 dans son Congo natal désormais Zaïre sous le régime de Mobutu au moment de la politique de nationalisation des entreprises appartenant aux étrangers, la politique de la zaïrianisation.
Avec son frère il reprend la direction de l’entreprise familiale à Kolwezi qui fut au début une société de transports.
En 1978, des rebelles Katangais prennent le contrôle de la ville de Kolwezi, George Forrest est arrêté et condamné à mort par ces derniers, il sera sauvé de justesse par le courage et l’amour de ses propres employés, qui s’interposent contre les terribles Simba.
Au lieu de fuir comme tous les expatries, lui décida de rester pour continuer à investir dans son Zaïre, car c’était son pays a lui. Même les pillages du début des années 1990, puis en 1997 quand Mzee Kabila chassa Mobutu Sese Seko ne le découragea pas de quitter le pays. Disons-le, George Arthur Forrest est un fin caméléon qui sait s’adapter à n’importe quelle situation et changement de climat.
En 1980, il devient le seul chef de l’entreprise Malta Forrest et se permet de diversifier les activités. Rachetant la cimenterie de Lukala il devient le premier producteur de ciment du pays, il investit grandement dans les grands travaux d’infrastructures au Katanga et après dans les mines, il est le premier entrepreneur privé dans les mines qui était un domaine strictement du monopole public.
Il a sauvé plusieurs mines au Katanga dont Kamoto, une des mines de cuivre les plus riches d’Afrique, aujourd’hui détenue par Glencore. En 2000, il devient un des plus grands employeurs, investisseurs et contribuables privés de la RDC, aujourd’hui il est le seul congolais coté parmi les 10 personnalités les plus riches de l’Afrique, le seul milliardaire congolais.
Geroge Forrest possède plus de salaries que nombreux fonctionnaires de quelques États africains et autres.
Le groupe Forrest actuellement investit dans plusieurs secteurs, les énergies renouvelables, hydroélectrique, éolienne au Kenya, de l’agroalimentaire au Congo, en particulier dans la viande bovine biologique, dans les BTP et le génie civil avec le groupe malta Forrest. Dans l’aviation, il a créé avec Brussel Airlines et Korongo Airlines pour ne pas parler de Shabair au temps du Zaïre.
George Arthur Forrest est à la tête du groupe Forrest fondée en 1922 au Katanga par son père, un groupe de sociétés parmi lesquelles Congo Energy, Entreprise Générale Malta Forrest1, Grands élevages de Katongola, (Grelka) EGMF Kenya, NBLIA, Société pour le traitement du terril de Lubumbashi, et tant d’autres.
Philanthrope, ses fondations dans le social, principalement l’enseignement, la santé et la culture est fort apprécié, au-delà des frontières du Katanga. Nous devons lui attribuer notamment la rénovation de l’hôpital Sendwe, l’avenue Kasavubu à Lubumbashi, l’aérodrome de Kalemie où les grands champs éolien et solaire de Lake Turkana et Manono, George Forrest a reçu également comme reconnaissance des œuvres caritatifs le titre honorifique de Chef coutumier.
