Les Assises nationales démarrent ce mardi 22 mars en Guinée. Ces rencontres initiées par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation visent à bâtir un « nouveau cadre institutionnel » dans le pays. Le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, doit prononcer un discours afin d’inaugurer ces vastes consultations qui devraient durer plusieurs semaines.
Le 31 décembre dernier, le colonel Mamadi Doumbouya annonçait la tenue d’Assises nationales, qu’il conçoit comme des journées « du pardon et de la vérité ». En clair, des rencontres pour parler « réconciliation ». Aucune information n’a été donnée sur la manière dont ce volet sera abordé.
Experts et société civile s’accordent sur un point : ce travail devrait reprendre les recommandations du rapport publié en 2016 et de le compléter en mettant directement en place une Commission vérité, justice et réconciliation. Cette démarche serait « plus productive », souligne le Front national pour la défense de la Constitution, qui s’inquiète de voir de nouvelles ressources mobilisées pour un travail déjà effectué.
Par ailleurs, à quelques heures du démarrage des Assises, acteurs politiques et partenaires techniques sont submergés par de nombreuses questions : tous ignorent le contenu précis des Assises et la finalité de ces échanges. « Pourquoi s’attarder sur ces rencontres alors qu’on attend toujours un chronogramme sur la transition », s’interroge un observateur, qui doute de la suite à donner à ces réunions.